Chapitre 36

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J'aimerais partir. Mon esprit voudrait s'évader. Mon âme aimerait s'en aller près des astres. J'aimerais oublier mes petites égratignures et mes grandes éraflures.

Moi qui jouais madame je sais tout. Comment ai-je pu croire que cela pouvait être résolu aussi facilement parce que je le veux ? Une journée. Même pas une journée, mais une demi-journée de recherche. Et je me demande si cela en vaut réellement la peine. Seulement une journée, et il n'y a plus qu'un seul nom sur cette foutue liste. Cette liste que je trouvais longue m'apparaît à présent si courte. Je n'ai pourtant rien obtenu comme information.

Ils ne savent rien. Ils n'ont rien écrit sur le sujet et n'ont rien entendu non plus.

Des journalistes qui disent ne rien savoir sur le passé et la famille d'un riche héritier. D'une famille à problèmes. Est-ce réellement imaginable ? Je ne parviens même pas à en placer une. Alors comment dois-je m'y prendre ? Dites-le-moi et je promets d'appliquer vos conseils.

—Bonjour, monsieur, Ivy MILLER à l'appareil.

Toi aussi tu comptes jouer l'ignorant ? Les autres peuvent se servir de leur âge, ils sont jeunes. Mais toi...

—Madame MILLER, hein ? C'est un plaisir. Comment puis-je vous aider ?

Un plaisir ? Comme s'il pensait réellement ce qu'il disait. Il croit franchement que je ne l'ai pas entendu ricaner derrière le combiné dès lors que je me suis présentée ?

—Je suis à la recherche de quelques informations et...

Sans me laisser le temps de terminer ma phrase, je l'entends soupirer.

—Madame, je vous suggère d'essayer les journaux papier, les magazines et le net pour satisfaire votre curiosité.

N'est-ce pas un peu malpoli ?

—Malheureusement, je ne saurais trouver ce que je cherche à ces endroits. Alors, il n'y a que vous.

—Je vous écoute.

Seigneur, donne-moi de la patience.

—J'aurais préféré vous parler de vive voix. Comprenez qu'il s'agit d'un sujet sensible.

—Je regrette, mais cela ne sera pas possible. Comprenez que mon temps m'est très précieux. Pour cela, je vous prie de parler.

Son temps, très précieux ? Alors moi je n'ai rien de plus important à faire ? Je ne vous blâme pas BROWN. Après tout, je suis celle qui vous a contacté.

—Comment dire ? J'aimerais toutes les informations relatives à la famille JONES que vous avez.

—La famille JONES. Celle-là même...

—Oui et je voudrais ceux en rapport avec la mère de Dylan Alexander Ju...

...

—Allô !? Al...

Il... il vient de me raccrocher au nez ? Je bah oui il l'a fait !

Sans m'avouer vaincue, je recompose le numéro, mais tombe directement sur sa boîte vocale.

—Ha, ha, ha !!! Voilà qui est encourageant.

Contrairement aux autres, sa réaction à lui me prouve qu'il sait très bien de quoi il s'agit. Allons, hauts les cœurs !

Hauts les cœurs ? Que comptes-tu faire à présent ?

Ce que je compte faire ?

—Je ne sais pas.

Tu es pire qu'une tête de mule Ivy. Tu trouveras forcément.

Par-delà sa cruauté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant