Dylan

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Pourquoi une telle farce putain ? Je m'efforce de garder mon calme, mais là ça dépasse les limites du raisonnable.

Je n'ai pas fait de scandale lorsqu'ils se sont retirés sans crier gare. Je n'ai rien fait de répréhensible lorsque ces connards se sont retiré le lendemain de la teuf organisé par mon idiot de cousin. Mon cousin.

Ha, ha, ha, ha !! Putain ! Je n'ai buté personne ! Pourtant ce n'est pas l'envie qui me manque.

N'ai-je pas fait preuve d'assez d'altruisme ? Ha, ha, ha ! De l'altruisme.

Mais cette réunion. Cette putain de réunion. Fais chier, j'ai mal au crâne. Voilà maintenant deux heures que ces connards déblatèrent un tas de merde. Ils veulent rompre le contrat tous les deux. Je n'y suis pas contre. Cependant, vouloir me prouver par A + B que je ne fais pas correctement mon taf et que le problème c'est ma société me met en rogne.

Je ne suis pas au bord de la faillite. Alors, qu'ils me fichent la paix, putain !

Suis-je seulement obligé de les écouter ? Si je leur brisais la nuque à tous les deux. M'en voudrez-vous ?

Tsk ! Comme si j'en avais quelque chose à foutre de votre avis.

—Monsieur JONES, vu la situation, il serait préférable de trouver une entente.

Tss une entente...

Sans répondre, je joue avec mon stylo du bout des doigts, me concentrant sur ma fichue migraine. Migraine, qu'eux ont causées.

Loin d'être découragé par mon silence, il continue :

—Notre décision n'est pas permanente, voyez-vous ? Cette structure a de l'avenir. Cela va sans dire. Mais il faudrait vous remettre en question. Il nous est parvenu, que vous étiez une mauvaise graine, incapable d'amener cette société au sommet. Nous pourrions réfléchir à vous accorder une seconde chance si vous nous manifestez votre intérêt pour les fonds que nous versons. En d'autres termes, il vous suffit de reconnaître que nous sommes indispensables à cette société.

Toutes ces paroles pour en venir à la conclusion que je suis un débile. Débile qui n'est rien sans eux, sans leur argent.

Ha, ha, ha !! Connaissent-ils qui est Dylan Alexander !? Je suis une mauvaise graine ? Dites-moi donc quelque chose que j'ignore.

Ah ! MENDES. MENDES. J'en ai buté pour moins que ça.

—Commençons les formalités pour la rupture des contrats. Je marmonne.

JONES !!! Dois-je en déduire que vous n'êtes pas ouvert aux négociations ? Mettez donc votre fierté de côté. Après tout, la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit. Et cela n'est pas prêt de changer.

Mendes, ne me tentez pas.

Pensent-ils réellement que je vais leur demander de rester !? Les supplier de m'aider !? Me rabaisser à leur quémander de l'argent !? Moi, le fils de mon père ?! Sottises !!

Qu'est-ce que l'argent devant moi ? Je n'en manque pas et je n'en ai jamais manqué.

L'argent n'est rien. Absolument rien !

Alors qu'ils se jouent aux indignés et que moi j'essaie de réfréner mes pulsions meurtrières, mon téléphone sonne. Hayden. Je vais le rappeler plus tard.

—Je souhaite maintenir notre coopération. Je peux quand même vous rendre service vu mon amitié avec votre père. Intervient soudainement ADAMS qui était jusque-là peu bavard.

Par-delà sa cruautéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant