Dylan

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Merde, Hayden, qu'est-ce que tu fiches !!?

Où t'as fourré ton téléphone ?

Abandonnant pour la énième fois, je dépose mon téléphone et me plonge à nouveau dans les dossiers traités par SMITH.

Ha, ha, ha, ha !!! putain ! Je dois être bien médiocre comme responsable, car tout ce que je lis n'a ni queue ni tête. C'est juste un tas de merde. Rien ne correspond.

Entre les documents qu'il a signés, et les documents que j'ai demandés à nos clients, je m'en rends compte... Quel con !!

Tout ceci n'a pas de sens. Deux ans que ça dure. Deux putains d'années que cet enfoiré...

Rah ! sous mon nez.

Des factures faites en double, de l'argent détourné, des automates conçus avec des pièces de mauvaise qualité.

Comment ? Comment s'est-il pris ? Qui d'autre est mêlé à ce merdier ? Qui d'autre dans cette structure a participé à tout cela ? Et plus important, comment ai-je pu passer à côté de tout cela !?

Ha, ha, ha, ha, ha !!! J'ai envie de l'étrangler de mes propres mains. Qu'il meurt lentement, qu'il respire douloureusement, péniblement, jusqu'à son dernier souffle.

Si seulement il n'était pas déjà mort.

Plus je creuse profond, plus mon sang bout. Est-il écrit « Stupide » en grand caractère sur mon front ?

Perdu dans mes pensées, je ne vois pas Jonas entrer dans la pièce.

—Monsieur, je n'ai pas réussi à joindre ni le journaliste ni Monsieur DAVIS.

—Jonas, frappe avant d'entrer la prochaine fois.

—Bien, monsieur. Je suis désolé.

—Trouve l'hôtel dans lequel Hayden a réservé, et fais-le-moi savoir. Pour ce qui est du journaliste, je veux l'adresse de son agence sur mon bureau d'ici ce soir.

—Je m'en occupe, monsieur.

Alors qu'il s'apprête à se retirer, je l'en empêche.

—Jonas.

—Monsieur ?

—À ton avis, ai-je l'air d'être stupide ?

À ma question, il ouvre grand les yeux, se laisse tomber sur les genoux, joint les paumes de ses mains. Je le vois alors trembler de tout son corps.

Hein ? Qu'est-ce qu'il fout ?

—Je suis désolé, monsieur. Ai-je fait une erreur ? Ça n'arrivera plus, je vous prie de me pardonner. Je... Je suis vraiment désolé. Je trouverai l'hôtel de monsieur DAVIS, je... je...

Et bah !! Voilà qui n'était pas anodin.

Avec un soupir, je passe ma paume dans ma chevelure et reprends :

—Relève-toi.

Doucement, il se lève, mais n'ose pas croiser mon regard.

Tss...

—Tu peux sortir. Tu as 30 minutes, je me contenterai de l'adresse du journaliste.

—Merci monsieur.

C'était juste une question. Un putain de question !

Dans le but de faire le tri dans mes pensées, je ferme les yeux un instant.

SMITH...

Avec le revers de la main, je balaie tout ce qui se trouve sur le bureau. Tout ce qui me tombe sous la main atterrit au sol.

Par-delà sa cruautéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant