Chapitre 13- Élisa

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Quand je sors de mon cours de français, Noah -le nouveau hyper mignon- m'interpelle.

-Élisabeth?

Oh par pitié, il m'appelle par mon prénom. Je n'aime pas la manière dont mes parents m'ont appelé, je trouve que ça fait vieillot et reine d'Angleterre, alors je demande à tous le monde de m'appeler Élisa mais quand les profs font l'appel ils disent mon nom en entier. Quelle plaie!

-Appelle moi Élisa.

-Ok Élisa. T'as oublié ta trousse.

Et merde. Moi qui croyais qu'il voulait me parler.
Et quelle bonne impression je fais en oubliant mes affaires. Un crayon à la rigueur mais une trousse, une trousse! C'est pas possible d'être aussi tête en l'air! Si me dis ma conscience, la traitre, si je ne peux plus compter sur elle maintenant.

-Ah, merci.

J'attrape ma trousse et la range dans mon sac, gênée. J'ai honte de moi même.
Sans un regard de plus, je continue mon chemin pour éviter un silence gênant mais à ma grande surprise il me rattrape.

-Attends un peu, tu te sauves? T'as peur de moi? Je ne mange personne.

-Je me doute bien que tu n'est pas un cannibale.

-Alors dans ce cas, est-ce que tu veux manger avec moi ce midi Élisa?

Manger avec lui? Je rêve où il m'invite à un rencard? Je crois que je rêve.
Je pense que j'interprète mal les choses.

-Euh oui.

De toute façon je n'ai rien à perdre, Camille, Léa et Clémence m'en veulent pour je ne sais quelle raison alors je ne vais pas partager mon repas avec elles.

-Cool, dit il en souriant.

Quand les commissures de ses lèvres s'étirent comme en cet instant, son visage irradie d'une lumière qui fait battre mon cœur. Il est sans doute l'homme le plus beau que je n'ai jamais rencontré, encore mieux que Dylan O'brien, mieux que Leonardo DiCaprio dans Titanic...

Élisa ressaisit toi tu vas baver!

Je détourne le regard de son visage d'ange pour mieux reprendre mes esprits et aussi pour ne pas qu'il croit que je le matte, bon c'est vrai que je le matte mais je ne veux pas qu'il le sache. Je commence à fixer mes pieds en silence, attendant qu'il dise autre chose, je ne vais pas encore me volatiliser sinon il va me prendre pour une folle ou une trouillarde ce que je suis avouons le.

-Tu as un truc à faire?

-Non.

-Alors, est-ce que ça te dirait de faire un tour avec moi?

Est-ce que je suis en train de rêver? Si c'est un rêve je ne souhaite jamais me réveiller.
Je me pince discrètement la cuisse et quand je ressens les picotements, j'essaye de ne pas grimacer pour ne pas qu'il croit que sa proposition me déplaît.

-Oui.

Il avance en direction des escaliers qu'il empreinte et il continue sa marche jusqu'à ce que nous nous retrouvions dans la cour au milieu d'une foule de lycéen qui profitent de leurs quelques minutes de pose pour parler avec leurs amis, fumer ou faire je ne sais quoi sur leur téléphone.

-T'es déjà monté sur une moto?

-Non.

Pourquoi cette question?

-T'as peur?

-Non.

-Tu sais répondre autre chose que non?

Colocation ou plus?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant