Chapitre 34 -Tom

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Ce matin je suis réveillé par la sonnerie de mon téléphone, ce qui est loin d'être agréable. Voyant que ce n'est pas un numéro que j'ai enregistré je me dis que ça doit être une erreur. Mais pour ne pas réveiller Camille qui dort à côté de moi je décroche et sors du lit à la hâte.

-Âllo? Vous êtes bien Tom Parks?

-Oui, mais qui êtes vous? Et pourquoi vous m'appelez à cette heure là?

-Je suis un agent de police qui a reçu, il y a quelques heures, la plainte de mademoiselle Élisabeth Lumar.

Éli aurait porté plainte contre cet enfoiré? Mais pourquoi le faire en plein milieu de la nuit et seulement maintenant?

-Quel est le motif de sa plainte? 

-Elle a déposé une plainte pour harcèlement moral et une autre pour viol. C'est d'ailleurs à ce sujet que j'aimerai m'entretenir avec vous ce matin au commissariat. Vous êtes convoqués à neuf heures. 

Pour viol? Si il l'a violé pourquoi ne m'en a t-elle pas parlé? Quand je me suis battu avec lui j'aurai due le castrer une bonne fois pour toutes! Ce mec réfléchit vraiment plus avec sa queue qu'avec sa tête. Je me demande vraiment ce qui se passe pour que je sois convoqué. Heureusement que je suis exclu sinon j'aurai loupé les cours, enfin dans tous les cas j'en loupe et surtout dans celui ci. C'est un peu sonné que je raccroche. Je consulte les horaires des prochains bus et je suis ravie de voir qu'il y en a un dans moins de dix minutes. Je retourne dans la chambre et cherche maladroitement mon pantalon et mon pull dans le noir et ce qui devait arriver arriva, je me cogne les orteils contre le bord du lit. Je ne retiens pas mon juron et je vois la lampe de chevet s'allumer. Camille se redresse vers moi en se frottant les yeux.

-Tom, qu'est ce que tu fait? dit-elle entre deux bayements.

-Je dois y aller. Je viens de recevoir un coup de fil important du commissariat et je te rassure je n'ai rien fait. C'est à propos d'Élisabeth et j'aimerai m'expliquer avec elle avant d'y aller alors je vais prendre le bus de six heures quarante.

-Mais qu'est ce qui lui est arrivé? 

-Je ne sais pas trop. Elle t'expliquera. Je dois y aller. Je t'aime, laché-je après l'avoir embrassé.

-Je t'aime aussi. À plus tard, dit-elle en se recouchant. 

Je ferme la porte délicatement et je dévale les escaliers puis j'ouvre la porte après en avoir cherché les clefs qui étaient sur la serrure depuis le début. Je cours jusqu'à l'arrêt de bus et y monte de justesse. À une minute près je le manquais et j'aurai du attendre le suivant qui ne passe qu'à sept heures.

Après un trajet qui m'a parue interminable je rentre enfin chez moi. Mais j'ai la mauvaise surprise de trouver un manteau et des chaussures d'homme qui ne m'appartiennent pas. Le canapé convertible est replié ce qui ne me laisse penser qu'une chose: il a dormi dans la chambre de ma coloc et cette idée ne m'enchante pas. Et ça ne fait que m'embrouiller un peu plus. Qui est ici? Même si j'en ai une petite idée. Et contre qui à t-elle porté plainte pour viol?

J'ouvre la porte de la chambre d'Élisa sans même en demander l'autorisation et je découvre ce con de Noah couvert par une serviette de douche enroulé autour de sa taille.

-Putain mais c'est quoi ce bordel?! 

-Tom? Qu'est ce que tu fais là? demande Éli qui heureusement est habillée.

-Je suis chez moi quand même. Mais lui qu'est ce qu'il fait là à moitié à poil?!

-Tu vas te détendre! Arrête de gueuler! Et puis mêle toi de ton cul, ça ne te regarde pas.  Et je te rappelle que la politesse c'est de frapper avant d'entrer.

-T'inquiète, je comptais lui casser la gueule avant d'entrer dans ta chambre.

Elle soupire et me pousse hors de sa chambre puis me claque la porte au nez.

Alors là, bravo Tom! Je viens encore de m'attirer les foudres de ma meilleure amie, ce qui est totalement contraire à ca que j'avais prévu. En plus j'avais répété dans le bus. Je m'étais entrainé à faire un discours avec des excuses puis des questions. Mais en voyant Noah j'ai complètement déraillé. J'ai agis avec instinct et c'est ce qu'elle me reproche sans cesse. Je suis trop spontané et protecteur envers elle et si je continu elle pourrait me mettre à la rue car elle en aurait trop marre de moi.

Colocation ou plus?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant