Chapitre 29 -Tom

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Camille est blotti contre moi, sur ce banc dont nous n'avons aucune envie de nous relever. Depuis tout à l'heure nous y avons élus domicile mais malheureusement nous allons devoir le quitter dans quelques minutes. Si ça ne tenait qu'à moi, nous resterions ici pendant des heures mais Camille à un car à prendre pour rentrer chez elle. 

-Il est quelle heure? me demande t-elle.

L'heure de se lever pour partir...

-Dix-sept heure trente.

-Déjà?! Je n'ai pas envie... 

-Moi non plus.

Elle relève la tête et me vole un baiser furtif avant de se lever et de remettre son manteau qu'elle utilisait comme couverture. Je profite de ce laps de temps pour m'étirer. Puis nous partons main dans la main jusqu'à l'arrêt de bus. Je la sers dans mes bras, heureux de cette phase mielleuse faite de câlins et de baisers. 

-J'ai pas envie de partir...

Je ne peux pas lui dire de rester, elle n'est déjà pas rentrée chez elle hier soir. Et je n'ai pas envie d'embêter Élisa.

-Et si tu venais chez moi? ajoute t-elle.

-Mais il y a tes parents...

On ne peut pas dire que ses parents soient d'accord avec le fait que je dorme sous le même toit que Camille, au contraire, ils sont très fermés sur ce sujet surtout son père.

-Ils ne sont pas là ce soir, ils vont chez ma tante. Ça veut dire que j'ai la maison pour moi toute seule...

-Je ne sais pas trop.

Je ne pense pas que ce soit raisonnable. Mais j'en ai tellement envie.

-Dommage pour toi, j'ai des petites tenues dans mon placard qui ne demandent qu'à être enfilées.

Pourquoi faut-il qu'elle me dise ça? Elle essaye de me faire flancher, en plus elle connait très bien mes points faibles et elle n'hésite pas à les utiliser pour obtenir ce qu'elle désir. La tentation est trop forte, au diable les résolutions!

-Dans ce cas, j'ai hâte de voir ces petites tenues...

Elle pousse un petit cri de satisfaction et m'embrasse sur la joue. Le car arrive et je profite du fait que la machine pour scanner sa carte est en panne pour ne pas avoir à payer de ticket. Je sais que d'être mal honnête c'est mal et que mon acte est considéré comme un vol ou une escroquerie mais si le chauffeur ne me demande rien, je ne vais tout de même pas payer. Et ce n'est pas pour un euro de perdu qu'ils vont faire faillite. De toute manière, avec ou sans moi ce car aurait roulé alors autant le prendre. 

C'est après une dizaine de minutes de trajet que nous arrivons à quelques pas de chez Camille. Quelques enjambées plus tard nous y sommes. Bien que je sois déjà allée chez elle je suis toujours autant étonné par la splendeur de cette maison. La cour avant est goudronnée mais les parterres de fleurs qui bordent les allées rajoutent une touche exotique et un peu de verdure. Le porche de style américain met en valeur une grande porte d'entrée bleu roi qui fait ressortir le blanc de la maison. Quand nous entrons je me sens petit dans cet immense salon, salle à manger et cuisine. Mais pas le temps de se perdre, Camille ne perd pas le nord...

-Tu te souviens de ma chambre? demande t-elle en se mordant la lèvre inferieur.

-Premier étage deuxième porte à droite si mes souvenirs sont bons.

-Rejoins moi là haut dans dix minutes. En attendant, fait comme chez toi.

Suite à ces mots elle disparait dans les escaliers en me lançant un dernier clin d'œil plus que suggestif. Il me tarde de la rejoindre... En attendant ce moment, je m'installe sur le canapé et zappe d'une chaine à une autre en guettant l'heure sur mon téléphone. Cette fois je ne serai pas en retard! Le chiffre à a peine le temps de se changer sur mon écran que je suis déjà debout. Ni une ni deux je survole les marches de cet escalier vertigineux en un temps record et me retrouve au milieu de cet immense couloir. Heureusement pour moi le nom des personnes possédant les chambres sont inscrits sur les portes. Très vite je trouve celui de ma copine. Je m'empresse d'ouvrir la porte et la découvre allongé sur son lit, dans une position très sexy et allumeuse. Si elle veut me chauffer, elle commence très bien. Son porte jarretelle noir et sa nuisette blanche ne m'aident en rien. Je chauffe à une allure hallucinante, à ce rythme là je vais finir par craquer dans très peu de temps.

-Tu ne me mentais pas quand tu me disais "petites tenues".

-Qu'est ce que tu attend pour venir me l'enlever?

-Puisque c'est demandé si gentiment.

Je la rejoins sur ce lit mais pas question de lui enlever si vite cette tenue. Je veux encore l'admirer avant de la lui retirer. Je me contente de l'embrasser. Mais son téléphone sonne quand je faisais glisser la bretelle de sa nuisette le long de son épaule. Malheureusement c'est sa mère qui l'appelle alors Camille n'a pas d'autre choix que de lui répondre. C'est vraiment horrible d'être interrompu dans ces moments là. Ce coup de fil casse l'ambiance!

-Camille, qu'est ce que tu fais? La cuisinière est à la porte et sonne depuis une dizaine de minutes! Elle vient de m'appeler avec un air désespéré. Vas lui ouvrir bon sang! 

-J'étais en haut avec de la musique. Je suis désolée, je ne l'ai pas entendu. J'y vais, bisou.

Elle raccroche son téléphone. Malheureusement cet appel m'a coupé l'envie. Et de savoir que sa cuisinière est ici et que si elle nous surprenait elle pourrait tout rapporter aux parents de Camille ne m'enchante pas.

-Je me change, je ne vais pas aller lui ouvrir comme ça. Tu peux sortir s'il te plaît?

-Pourquoi faire? Je t'ai déjà vue nu plusieurs fois. Tu es pudique maintenant?

-Je suis au courant, c'est juste que si je me déshabille devant toi je vais traîner et j'ai pas envie que ça dérape alors que je dois aller ouvrir la porte. S'il te plaît sors de là, j'ai pas de temps à perdre. Je ne veux pas me faire engueuler à nouveau.

Je sors pour ne pas lui causer plus d'ennuis. J'aurais préféré que la suite de la soirée ne prenne pas cette tournure...

Colocation ou plus?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant