Chapitre 40 -Tom

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Je n'ai pas réfléchie en attrapant sa tasse, pourtant j'aurais due. Comment est-ce possible de boire quelque chose d'aussi chaud? À quel moment se dit-on qu'on va faire monter la température si haut? Pour passer pour un chevalier servant l'espace de quelques secondes je viens de me brûler la langue. Désormais, je comprend pourquoi Élisa était si rouge. À l'avenir, je réfléchirais plus avant de boire dans les tasses des autres. Ça ne m'a jamais vraiment réussi...

-Mais qu'est ce qui t'as pris? Ça va? Tu ne t'es pas brûlé j'espère. 

-C'était un peu chaud mais ça va.

Quel menteur je suis, elle sait combien cette boisson était chaude. Elle s'est très certainement brûlé elle aussi même si elle ne le laisse pas transparaitre. Ou sinon, elle a un seuil de tolérance à la chaleur bien plus élevé que le mien.

-Tu en es sur? Regarde un peu la couleur de tes joues. On dirait que je t'ai mis du blush, tu as la même tête que quand je t'avais maquillé pour mes sept ans. Tu t'en rappelle?

Malheureusement oui, je ressemblais à un vrai clown, quelle honte qu'elle se rappelle de ça. Les moments comme ceux-là, on s'en souviens généralement toute notre vie, à mon plus grand désespoir.

-Oui, même si j'aurais préféré que tu ai oublié la tête que j'avais ce jour là.

-Mais tu étais superbe dans ma robe de princesse rose bonbon, tu avais pris les chaussures de ma mère et mis quelques uns de ses bijoux. Je t'avais tellement maquillé que tu ressemblais à une poupée qui avait une peu pris l'eau. Je me souviens de la tête que maman avait fait en te découvrant dans cet accoutrement et surtout le crie qu'elle avait poussé en découvrant l'état de sa palette de maquillage. 

J'avais oublié la réaction de sa mère en rentrant, nous avions passé un sal quart d'heure après cela. Mais aujourd'hui ça me fait rire, je suis persuadé que sa mère en a rie en montrant ces quelques photos au reste de la famille. Et, ça lui fait des anecdotes à raconter.

-Tu es certaine que je ressemble à ce petit garçon de sept ans?

-Oui, enfin plus tellement. Il s'est passé tellement de choses et puis on a grandis mais tu as toujours gardé cet air mignon de petit garçon.

Est-ce qu'elle vient de m'avouer qu'elle me trouve mignon? Pire encore, est ce qu'elle m'a toujours trouvé mignon? ou parle t-elle seulement des enfants en général?

-Sympa, j'ai la même tête qu'il y a dix ans.

Alors la seule chose que je trouve à faire c'est râler en espèrant qu'elle réponde aux questions que je me pose secrètement.

-Quand tu seras plus vieux tu regrettera cette phrase. 

-Certainement.

-Ce que je voulais dire c'est que, oui tu as changé mais ce qui n'a pas bougé c'est notre amitié malgré les années qui ont passés et les hauts et bas que nous avons traversés. Tu as changé physiquement mais pas tellement mentalement, quoi que tu n'es plus aussi pure et innocent.

Aïe, c'était violent. Je suis donc, selon ses mots, immature avec l'esprit mal placé. Mais pourquoi je dramatise? C'est simplement la vérité. Mais c'est une vérité qui blesse.

-Comment ça plus aussi pure?

-Tu vois très bien ce que je veux dire. L'autre jour quand tu m'as vue en sous-vêtements tu étais un peu gêné mais je t'ai vue me détailler, espèce de pervers. Tu n'aurais jamais fait ça en étant plus jeune.

Comment fait-elle pour toujours avoir raison à ce point? Je suis vraiment la cible parfaite, elle ne me connaît que trop bien. J'ai honte de l'avoir regardé de la sorte ce jour-là mais je ne l'avais jamais vue comme ça, j'étais à la fois surpris et émerveillé. Sa peau avait l'air si douce, ses cheveux encore humide et cette dentelle noir sur son corps la rendait si sexy... Non Tom, tu ne pense pas à ça, tu n'as rien vue...

Colocation ou plus?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant