Chapitre 5 : Contrats signés ✔️

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Joubert tend une main vers moi, m'intimant de me calmer.

Il se tourne ensuite vers cet homme à la mentalité complètement dérangée et tente de le convaincre de mon émérite.

Avec tout le respect que je vous dois, Monsieur, je tiens à vous dire qu'elle est la meilleure de tous nos agents. Hommes et femmes confondus.

Eh bien, ils ne doivent être que bien piètres, alors. Si elle est capable de se faire ça en déboulant un simple escalier, je doute qu'elle puisse se battre contre qui que ce soit sans y passer.

Je plisse des yeux, ne voulant pas qu'il ramène mon mensonge sur le tapis.

J'ose un coup d'œil vers Olivier pour le voir aussitôt rougir de colère.

Tout le monde au poste sait qu'il rayonne de fierté lorsqu'il parle de nous, de moi plus particulièrement.

Il nous aime tous et vice versa.

Entendre d'un p'tit jeunot sorti de nulle part lui dire que nous sommes médiocres et que je ne suis pas à la hauteur de la tâche qu'il m'a été confiée ne doit pas être facile.

D'autant plus qu'il se voit forcé de rester poli avec lui par crainte des répercussions qui s'ensuivront ne doit pas être mince tâche.

Mais moi, je n'ai heureusement pas cette fâcheuse restriction.

Je refuse de l'écouter continuer à me rabaisser de la sorte sans rien faire.

Je peux voir le capitaine prendre de grandes inspirations pour tenter de garder le contrôle de son calme et profite donc de ce moment pour dire ma façon de penser à ce connard arrogant.

Excusez-moi, dis-je pour attirer son attention. Vous vous prenez pour qui, bordel ?

Félix pose sa main sur mon bras pour me faire taire, mais d'un mouvement d'épaule je lui fais lâcher prise.

M. Prévost me jette un regard ennuyé qui ne fait que m'énerver davantage.

À croire que je ne suis pour lui qu'une simple gamine avec des problèmes de colère.

Il est évident que le pauvre petit ne sait pas à qui il s'adresse.

L'homme le plus puissant du monde, peut-être ? rétorque-t-il avec un sourire méprisant.

Vous n'êtes que l'un d'entre eux, lui rappelais-je sèchement.

Son expression se durcit à mes paroles et il plisse ses yeux bleu froid sur moi.

Viendrais-je de toucher son ego surdimensionné ?

Ohh, cher enfant, si tu souhaites réellement que je travaille pour toi, cela n'est encore qu'un avant-goût de ce qui t'attend.

Et vous alors ? Avez-vous une réputation ? Un titre ? Une importance quelconque ?

Qu'en savez-vous ? Je pourrais très bien être une princesse que vous ne le sauriez jamais, dis-je d'un ton léger.

Une information de cette envergure serait impossible à camoufler au grand public bien longtemps.

Peut-être bien, concédais-je en haussant les épaules avec nonchalance.

Un raclement de gorge venant de son accompagnateur met finalement un terme à nos diatribes, attirant ainsi notre attention sur lui.

Maintenant que chacun ait exposé son point, je crois qu'il est grand temps pour vous, mademoiselle, de signer le contrat.

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