Chapitre 22 : Cavalière (Noah) ✔️

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Je regarde M. Petit soupirer avant qu'il ne prenne son assiette et vienne s'assoir à côté de moi.

Rien ne marche, Monsieur. Ça fait trois semaines que j'essaie de me lier d'amitié avec elle, mais rien n'y fait. Elle me repousse sans cesse.

Vous n'essayez donc pas assez fort, tranchais-je froidement.

Ce n'est pas comme si je ne faisais rien non plus ! Je prends de ses nouvelles, j'essaie d'entamer la conversation, de la faire rire, je vais même la voir chaque fois qu'elle fait un cauchemar !

Ma mâchoire se sert involontairement à ces mots, agacé.

Comme si je n'en avais pas assez de les entendre discuter au beau milieu de la nuit, il faut qu'en plus il me le ramène à la figure.

Chaque fois, elle le repousse, et chaque fois, ça me met en rogne.

Parce que cela signifie que je n'aurai pas encore les renseignements supplémentaires que je souhaite, que malgré toutes ces tentatives, il n'a pas gagné sa confiance.

Combien de temps cela lui prendra-t-il ?

Une semaine ?

Un mois ?

Une éternité ?

Je n'ai pas la patience nécessaire pour pouvoir attendre aussi longtemps à l'aveuglette.

Il me faut des réponses, et vite.

Je sais bien qu'elle m'a dit que je pouvais lui poser des questions, mais je n'ai pas confiance en elle.

Malgré le fait qu'elle m'ait affirmé être une femme de parole, j'ai des doutes.

Toutefois, il me faudra néanmoins avoir une seconde discussion avec elle.

Je sais que personne ne pourra répondre à mes interrogations mieux que le sujet lui-même.

Mais je ne m'en occuperai pas tout de suite, j'attendrai à ce soir.

Lorsque tout le monde sera couché, j'irai la voir pendant qu'elle s'entraine.

Et puis, si cela peut me permettre de l'apercevoir dans ses petits cuissards sexy et son top de sport bien serré, pourquoi pas ?

Je me lève de table en ignorant le regard désespéré que mon garde du corps fait toujours peser sur moi, me tournant vers mon gouverneur.

Allez la cherchez. Nous partons pour le bureau. Immédiatement.

Je boutonne mon costume en sortant de la pièce, réfléchissant au moyen qui me permettra de lui soutirer un maximum de réponses.

Parce que si M. Petit échoue, j'ai bien l'intention d'y parvenir par moi-même.

Ana

J'ai à peine le temps de manger quelques bouchées de mon déjeuner que l'on cogne à ma porte.

Ils se foutent de ma gueule ou quoi là ?

Si je suis partie, c'est pour avoir la paix.

Sont-ils trop idiots pour comprendre une chose aussi simple ?

Évidemment qu'ils le sont.

Je me lève brusquement de mon lit et marche d'un pas lourd vers la sortie, bouillant intérieurement à cause de leur manque flagrant de raisonnement.

Secret d'ÉtatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant