Je me réveille en sursaut, en sueur et en pleurs.
Encore.
J'en ai ma criss de claque.
Je ne sais pas quoi faire pour que ça se règle.
Mais bon, ce n'est pas comme si j'avais fait quelque chose pour m'aider non plus.
De toute façon, quelles options ai-je ?
Je ne peux aller voir un psychologue, car cela reviendrait à tout lui révéler sur ma personne, chose qui est tout simplement inconcevable.
Je suis au courant qu'ils sont tenus au secret professionnel, mais c'est si facile de corrompre une personne.
Un peu d'argent, quelques menaces et le tour est joué.
Je ne peux pas prendre de somnifère non plus, puisque cela rendrait mon sommeil bien trop profond et me placerait donc en état de faiblesse.
Qu'est-ce qu'il reste ensuite ?
Honnêtement, je n'en ai aucune idée.
Ce n'est pas comme si j'étais une pneumologue, non plus.
Je m'assois dans mon lit, me recroquevillant contre mes genoux.
Ma tête posée sur eux, je prends de grandes respirations pour me détendre.
Un brouhaha venant de l'étage au-dessus de ma tête attire mon attention. Serait-ce eux ?
J'en doute.
Je me lève et sors discrètement de ma chambre, mon pistolet en main, pointé droit devant moi, à l'affut d'un potentiel danger.
Je me dirige vers l'escalier et commence prudemment, silencieusement, à monter les marches.
De la lumière filtre à travers l'embrassure d'une porte, m'attirant.
J'avance à pas prudent vers elle, ma curiosité contrôlant mes gestes.
Je jette un coup d'œil dans la pièce et y aperçois M. Prévost, assis sur l'un de ses fauteuils couteux.
Il a la tête basse, fixant le verre de whisky à moitié plein qui se repose entre ses mains.
Il en prend une grosse gorgée et ferme les yeux, s'adossant au cousin moelleux.
Je pousse légèrement la porte en rangeant mon fling dans mon bas de pyjama, celle-ci ne grinçant heureusement pas.
J'avance doucement dans la pièce et vais m'assoir silencieusement sur le divan en face de lui, sans aucune raison.
Je devrais peut-être retourner me coucher, je ne sais même pas pourquoi je suis là en premier lieu.
— Bonsoir, Mlle Lombardi. Ou plutôt, bon matin.
Trop tard, il m'a repérée.
Comment n'aurait-il pas pu le faire, de toute façon ?
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Secret d'État
Storie d'amoreJe savais que ce jour viendrait. Je ne l'espérais pas, mais je le savais. Au plus profond de moi. Parce qu'ainsi isolée des miens, je deviens une proie facile et je ne suis que trop consciente que c'est tout à son avantage. Je lui servirai à assou...