Chapitre 29 : Perte de conscience ✔️

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J'ai finalement réussi à me rendormir après avoir bu un peu d'eau.

Je laisse toujours un verre sur ma table de chevet au cas où j'aurais soif au milieu de la nuit, ça m'évite de me lever inutilement.

Toutefois, j'ai dû me réveiller à peine une heure plus tard pour le travail.

Je peux deviner avant même de me voir que je suis dans un état lamentable.

Je le sens.

Je transpire comme un porc et sens mon cœur battre la chamade contre ma poitrine.

Je grelotte et meurs d'envie de rester sous la couette toute la journée pour dormir, mais c'est impossible.

Parce que je suis de service aujourd'hui.

Tout comme demain, après demain et le jour suivant encore.

Je dois simplement avoir attrapé un rhume qui risque de ne pas me lâcher de sitôt, si je me fie à mon état.

Dormant peu, je me doute que s'en soit la raison.

Bon, il y a aussi le fait que ma fenêtre soit grande ouverte, mais j'ignore comment cela s'est produit.

Je me rappelle pourtant l'avoir fermée hier matin et l'avoir laissée ainsi depuis.

Je sors difficilement du lit et m'approche avec méfiance du courant d'air froid, mes jambes peinant à me soutenir.

Je m'appuie contre le rebord de la fenêtre et regarde autour de moi, mais ne trouve rien d'anormal.

Elle a dû s'ouvrir sous le choc d'une bourrasque de vent.

Une quinte de toux me saisit, alors que je tente de fermer les battants.

Je tremble de tout mon corps et vacille, la sueur commençant à perler sur mon épiderme.

Je réussis après un certain temps à fermer ma fenêtre et à calmer ma gorge douloureuse.

C'est la première fois que je suis autant malade.

Qu'est-ce qu'il m'arrive, bordel ?

Je me change de peine et de misère, tentant par le fait même de me rendre présentable.

D'énormes cernes violacés refusent de disparaitre sous les innombrables couches d'anticerne et de fond de teint que j'applique, me faisant enrager.

Je finis par abandonner et tout retirer, mon maquillage commençant déjà à couler à cause de ma sueur.

Je m'engage dans le couloir, me dirigeant vers le rez-de-chaussée.

J'ai l'impression de courir un marathon rien qu'à faire ça, je suis toute essoufflée.

Toutefois, je n'en montre rien.

Je marche en direction de la salle à manger et fais comme si c'était un matin comme un autre, comme si j'allais parfaitement bien.

Je peux sentir des regards sur moi, mais je les ignore et me traine jusqu'à la cuisine.

Mathilda me tend mon assiette avec une mine soucieuse que j'essaie d'effacer d'un sourire rassurant.

Je saisis ce qu'elle me tend tout en m'efforçant de garder mes mains stables et en continuant de plaquer cette ridicule courbe sur mes lèvres.

Elle semble me croire, à mon plus grand soulagement, et retourne à ses fourneaux.

Je reviens lentement dans la pièce en faisant attention pour ne pas me brusquer.

Il ne manquerait plus que je m'étende de tout mon long par terre.

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