Je suis assis dans la salle d'attente de l'hôpital, mes genoux tressautant sans cesse.
Je regarde frénétiquement autour de moi, guettant l'arrivée d'un médecin.
J'essaie de ne pas m'énerver auprès des infirmières, mais ça devient difficile.
Vraiment difficile.
Ça fait déjà plus de deux heures que je patiente dans cet endroit infecte qui pue le nettoyant chimique.
Ils ne me donnent pas de nouvelles et ne me laissent pas la voir non plus.
Je suis sur le bord de faire une crise de nerfs, une crise qu'ils ne veulent pas avoir à subir.
Et encore moins à gérer.
Dès que j'aperçois un praticien marcher vers moi, son pince papier en main, je me lève d'un bond.
Il semble nerveux, mais je suis trop impatient pour m'en préoccuper.
Je veux des réponses.
Maintenant.
— Comment va-t-elle ?
Il déglutit et jette un rapide coup d'œil à ses notes, me donnant l'envie de le secouer afin de lui soutirer les réponses que j'attends avec autant d'impatience.
— Eh bien, elle a plusieurs côtes cassées, mais sinon, rien d'autre d'aussi majeur. Plusieurs coupures, hématomes, contusions-
— Quand se réveillera-t-elle ? le coupais-je, fébrile.
— E-Elle s'est déjà réveillée, mais-
Je ne prends même pas la peine de le laisser finir que je file vers sa chambre.
J'ai besoin de la voir, de savoir qui lui a fait ça.
Je n'aurai l'esprit tranquille que lorsque j'aurai fait payer le responsable de sa situation.
Je pousse la porte de la pièce et me fige à son entrée.
Vêtue d'une chemise d'hôpital, le teint blafard, sa mine est épouvantable.
Mais ce ne sont pas les premières choses que je remarque.
La première étant son état d'inconscience.
Je m'attendais à la voir éveillée, comme me l'avait annoncé le médecin, mais ce n'est pas ce que je peux observer.
Ses blessures ont été pansées, sa peau nettoyée, mais, à part ça, elle me semble encore sortir de l'enfer.
Un enfer dont je n'ai pu la sauver.
Je m'approche lentement d'elle, essayant de rester aussi silencieux que possible.
Je ne sais pas si elle dort, cela serait comprenable compte tenu de ce qu'elle vient de vivre, mais dans tous les cas, je n'ai pas envie de la déranger.
Je suis encore en train d'hésiter à la toucher, lorsque le docteur me rejoint.
— Nous l'avons plongée dans un coma artificiel, afin qu'elle puisse passer les premiers moments de sa guérison sans douleur, explique-t-il.
Je me tourne vivement vers lui, mon regard lui lançant des éclairs.
Ses yeux s'écarquillent et il recule d'un pas en voyant ma réaction, la peur brillant dans ses iris.
Une colère sans nom s'anime soudainement dans mes veines, éclipsant tout le reste.
— Et vous n'avez pas penser me laisser la voir avant de le faire ? grognais-je.
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Secret d'État
RomantikJe savais que ce jour viendrait. Je ne l'espérais pas, mais je le savais. Au plus profond de moi. Parce qu'ainsi isolée des miens, je deviens une proie facile et je ne suis que trop consciente que c'est tout à son avantage. Je lui servirai à assou...