Chapitre 47 : Réveil ✔️

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Je suis à moitié endormi, ma tête reposant dans ma main, l'autre tenant toujours la sienne.

Il est passé minuit depuis belle lurette, mais pourtant, malgré ma fatigue, je ne trouve toujours pas le sommeil.

J'ai mal partout et la chaise sur laquelle je suis assis est extrêmement inconfortable, pire encore que dans sa dernière chambre.

Je regarde son lit avec envie et cela ne me prend pas longtemps avant que je ne me décide.

Je me lève et déplace avec une infinie douceur son magnifique petit corps musclé, faisant attention pour n'arracher aucun des fils sur lesquels elle est branchée.

Je m'installe à côté d'elle et la couche à moitié sur moi, la tirant sur ma poitrine.

Je tente de la placer confortablement, ne voulant pas lui faire le moindre mal en lui imposant ainsi ma présence.

Je passe ma main dans ses cheveux, les caressant d'un geste lent et doux.

Je drape le mince morceau de tissu qui lui sert de couverture sur nous, tentant de la protéger au mieux de la fraîche qui règne dans la pièce.

Je ressers mon étreinte autour d'elle, la sentant un peu froide.

Mais comment ne pourrait-elle pas l'être ?

La température ambiante reflète celle de son corps.

Je dépose un baiser sur son front et me laisse lentement sombrer dans la magie des bras de Morphée, espérant de tout cœur qu'elle se réveille.

Ana

J'ai mal.

J'ai tellement mal, disordine.

Mon corps entier me fait souffrir.

J'ai l'impression qu'on m'a roulée dessus, puis piétiner avant de me cogner à coup de batte de baseball.

Mes côtes diffusent une douleur insupportable à chaque respiration que j'ose prendre, me punissant d'être toujours en vie.

Je ne tente même pas d'ouvrir les yeux, craignant de vives représailles.

Je ne me souviens de pratiquement rien, uniquement que j'ai de la chance d'être toujours vivante, de pouvoir encore respirer.

J'ai l'esprit confus, comme perdu dans un épais brouillard.

Une chaleur m'enveloppe, étreignant étroitement mon corps gelé.

C'est agréable cette sensation, celle de se sentir protégée de tout et n'importe quoi, comme si rien ne pouvait m'atteindre du moment que je restais là.

Mes oreilles bourdonnent, ne captant qu'un son régulier et dont irritant me rappelant celui d'un cardioscope.

Suis-je à l'hôpital ?

Oh, non.

Non, non, non.

C'est impossible.

Je ne peux pas être là.

Je commence à paniquer, faisant accélérer les bourdonnements agressants de la machine, alors que les scénarios se succèdent à une vitesse folle dans ma tête.

Je suis beaucoup trop exposée ici, c'est dangereux.

Je mets tout le monde à risque avec ma présence.

J'ouvre brusquement les yeux avant de le regretter aussitôt, une vive lumière agressant ma vision et m'empêchant de vérifier ma supposition.

Je grimace et la douleur se fait instantanément sentir suite à la contraction de mon visage sur lequel semble se trouver quelque chose.

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