Pour me changer les idées, j'ouvre mon ordinateur et constate au passage que j'ai reçu un courriel.
Intriguée, je vais voir de quoi il est question.
En voyant le destinataire, je fige et comprends immédiatement de quoi il retourne.
Il s'agit du résumé des huit dernières années des Black Dragon.
J'ouvre le message et regarde avec appréhension le lien, hésitante.
Qu'est-ce que je fais ?
Je le lis tout de suite ou j'attends ?
Non, je ne peux pas.
Chaque minute compte et une de moins en est une de perdue.
J'ouvre le document Word et commence ma lecture, une boule pesant lourd au creux de mon estomac.
Je constate avec surprise que la mafia japonaise n'a pas recruté beaucoup de monde depuis ma disparition.
Toutefois, cela ne l'a pas empêchée d'être des plus actives et de causer bien des dommages sur son passage.
Les meurtres s'accumulent, les ventes de stupéfiants également, mais ils ont aussi subi beaucoup de pertes au cours des années.
Pertes causées par la mafia italienne, leur plus grande rivale.
Je lis mot après mot de peine et de misère, retenant une forte envie de m'arrêter.
Mais je ne peux pas.
Je ne le dois pas.
Je découvre alors qu'ils ont tenté de prendre en embuscade leurs ennemis italiens, mais qu'ils ont échoué.
Quelle surprise.
Leur *Don est toujours le même, Hikaru Nukamura.
Son fils, Raiden, prendra la relève à sa suite, mais ceci ne devrait pas se produire avant plusieurs années, si tout se passe bien.
Mais tout se passe rarement bien lorsque nous pénétrons dans le monde de la mafia.
Les imprévus se succèdent, les têtes tombent, les empires s'effondrent, voilà leur univers, leur réalité.
Dernièrement, ils ont envoyé une petite équipe au Canada, avec à leur gouverne, l'héritier du cartel.
Je déglutis et prends une grande inspiration chevrotante.
Ce n'est pas bon, pas bon du tout.
Ma main tremble, alors que je fais glisser maladroitement la page pour en lire la suite, nerveuse.
Ils ont commencé à chercher quelque chose, ou plutôt quelqu'un, à s'informer.
Elle ne m'a pas précisé quoi, m'informant par la même occasion qu'elle n'a aucune certitude.
Toutefois, je n'ai pas besoin qu'elle me le dise pour que je le sache.
C'est moi qu'ils veulent.
VOUS LISEZ
Secret d'État
Storie d'amoreJe savais que ce jour viendrait. Je ne l'espérais pas, mais je le savais. Au plus profond de moi. Parce qu'ainsi isolée des miens, je deviens une proie facile et je ne suis que trop consciente que c'est tout à son avantage. Je lui servirai à assou...