Chapitre 39 : Le gala ✔️

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Nous approchons du fastueux hôtel où a lieu le gala, les journalistes et les photographes ne nous lâchant pas d'une semelle.

Les questions fusent, mais nous les ignorons, continuant notre chemin vers la porte d'entrée.

Des portiers nous ouvrent la voie sur un hall vide et silencieux qui contraste splendidement avec ce que l'on vient de quitter.

L'organisateur, ou, autrement dit, mon accompagnateur, me guide avec assurance dans un couloir sur notre droite avant de bifurquer vers la gauche, dans la salle du gala.

Il s'arrête à son entrée, me laissant le temps de tout détailler.

Une douce musique pour snob joue, détendant l'ambiance.

Les décorations sont simples et épurées, toutes dans des teintes de blanc, noir ou crème.

Mon patron ne sait définitivement pas faire dans la couleur, constatais-je avec découragement.

Un énorme buffet trône sur le mur du fond d'où s'échappe d'exquises odeurs qui me font déjà bien envie.

Une vaste piste de danse a été faite sur la droite, personne ne l'occupant encore pour le moment.

À gauche, se trouve tables et chaises, presque toutes accaparées par des convives bavards et hypocrites.

Un homme dans la cinquantaine, grisonnant et bien habillé s'avance vers nous, un sourire aux lèvres.

M. Prévost ! Bien le bonsoir. Comment allez-vous ?

Il tourne sa tête dans sa direction, lui offrant un bref hochement de tête en guise de salutation.

Bien, et vous ? demande-t-il poliment.

À merveille.

Son regard se pose ensuite sur moi et je peux y lire une certaine surprise mêlée de curiosité.

Mais dites-moi, qui est la magnifique jeune femme que vous avez à votre bras ?

Je tourne la tête vers mon cavalier, intriguée de la réponse qu'il lui fournira, alors qu'il se met à sourire.

Il lâche mon bras pour entourer ma taille du sien, me rapprochant davantage de lui.

Mon cœur commence à battre légèrement plus fort contre ma poitrine, notre proximité me perturbant.

Il s'agit là de ma merveilleuse petite amie.

Je commençais à me demander si vous seriez un jour en couple, dit-il en riant. Eh bien, félicitations à tous les deux. J'espère que vous êtes conscient, petit veinard, de la chance que vous avez d'avoir pareille beauté dans votre vie.

Oui, je le sais, dit le petit veinard en question, me regardant tendrement dans les yeux.

Je lui souris amoureusement en retour, déjà bien enfoncée que je suis dans mon rôle.

Il se penche pour embrasser ma tempe, me prenant par surprise.

Je parviens heureusement à la cacher rapidement, continuant de jouer mon rôle, de faire comme si tout était normal, comme si c'était une chose qu'il faisait régulièrement.

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