Je suis couché dans mon lit, incapable de dormir.
Les draps sentent toujours son délicat parfum, me rappelant sans cesse avec quel cran elle a osé me parler.
Notre conversation de tout à l'heure défile encore et encore dans ma tête, ne pouvant me laisser tranquille.
Elle semblait tellement confuse quand je lui ai dit qu'elle prenait de la drogue que j'ai failli la croire.
Mais je ne me ferai plus jamais avoir par son talent de comédienne, c'est terminé.
Je m'extirpe hors de mon lit, malgré l'heure déjà bien avancée, décidé à aller finaliser quelques petites choses pour le grand évènement qui aura lieu dans deux jours.
Je ne prends pas la peine de me changer, les chances que je croise quelqu'un sur mon chemin étant très minces.
D'ailleurs, je n'ai bizarrement pas encore entendu ma voisine de chambre crier.
Aurait-elle enfin cessé de faire des cauchemars ?
Ça me surprendrait.
Pour notre part, s'en est devenu une routine.
On s'endort tous profondément avant qu'elle ne lâche un cri au beau milieu de la nuit, nous réveillant tous.
Évidemment, il faut qu'ensuite j'aille toutes les misères du monde à me rendormir ensuite.
Félix avait pris l'habitude d'aller la voir à ma demande afin d'obtenir des renseignements et gagner sa confiance.
Toutefois, maintenant qu'elle a appris la vérité, il ne pourra plus poursuivre sa mission.
S'il s'essaie, je suis persuadé qu'elle lui fera bien comprendre qu'elle ne veut plus jamais le revoir.
Chose sûre, ça lui fera toute une surprise quand elle le lui annoncera.
Un petit sourire en coin se dessine sur mon visage, alors que j'imagine la scène, espérant avoir la chance de la voir se dérouler devant moi.
Je sors de ma chambre et passe devant la porte entrouverte de la sienne, d'où un filet de lumière filtre à travers l'embrasure.
La curiosité l'emportant, je ralentis le pas avant de m'arrêter complètement, mon regard se trouvant attiré par l'ouverture qui me donne une vue restreinte de sa chambre.
Je la remarque toutefois en son centre, faisant les cent pas dans la pièce, un téléphone semblant être plaqué contre son oreille.
Je tends la mienne, parvenant heureusement à entendre sa conversation.
— *Tu non capisci. Qui, metto tutti in pericolo.
Je fronce des sourcils devant ce charabia avant de comprendre ce qui se passe.
Elle parle une autre langue.
Je sors rapidement mon téléphone pour l'enregistrer, alors qu'elle fait une pause pour écouter son interlocuteur.
Elle semble en désaccord avec celui-ci, lui répliquant d'un ton légèrement agressif.
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Secret d'État
RomanceJe savais que ce jour viendrait. Je ne l'espérais pas, mais je le savais. Au plus profond de moi. Parce qu'ainsi isolée des miens, je deviens une proie facile et je ne suis que trop consciente que c'est tout à son avantage. Je lui servirai à assou...