Chapitre 41 : Hors service ✔️

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Ses bras se relâchent doucement, se glissant plutôt sur ma taille.

Je profite aussitôt de cette nouvelle liberté pour passer mes mains dans ses mèches soyeuses, les découvrant d'une nouvelle façon, les explorant du bout des doigts.

Nos langues dansent l'une sur l'autre, s'apprivoisant.

Ses douces lèvres goûtent encore le gâteau au fromage, laissant un goût sucré sur ma langue.

Il me tire encore plus près de lui et j'enroule mes bras autour de son cou, réduisant tout écart qu'il pouvait encore rester.

Nous restons ainsi un moment, coupé du reste du monde, à partager quelque chose que je n'aurais jamais cru voir se produire.

Nos respirations deviennent difficiles, nous forçant ainsi à nous séparer.

Je laisse mes mains glisser jusqu'aux revers en satin de son costume, les tenant fermement.

J'appuie mon front contre le sien, conservant mes yeux clos.

Putain.

De.

Merde.

Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?

Parce que ce n'était pas de la comédie.

Il ne m'a pas embrassé pour la galerie et je ne lui ai pas rendu son baiser pour cela non plus.

C'était pour nous.

Je sais bien que cela a failli se produire dans son bureau, l'autre jour, mais je ne m'attendais pas à ce que la situation se réitère pour, au final, se concrétiser !

Était-ce inévitable ?

Un signe du destin ?

Disordine, cela nous pendait-il au nez ?

Peu importe, parce que la seule chose que je retiens, c'est que c'était tout simplement magique, parfait.

Enfin, si nous oublions que nous sommes en plein milieu d'un gala de charité bondé de monde.

Je me demande pourquoi même nous avons attendu si longtemps.

Nous n'aurions pas dû.

Je relève lentement la tête et ouvre les yeux.

Il me fixe intensément, mais je ne peux lire son expression, ni son regard, d'ailleurs.

Il me maintient dans l'ignorance et la tourmente, les questions recommençant à affluer.

Était-ce une erreur ?

Probablement.

Le regrettais-je ?

Non.

Pense-t-il la même chose ?

Je l'espère bien !

C'est tout de même lui qui a provoqué ce baiser.

Un raclement de gorge détourne notre attention l'un de l'autre et la dirige synchroniquement vers un homme d'une cinquantaine d'années que je reconnais comme étant celui qui nous a accueilli plutôt.

Pardonnez-moi de vous déranger, les tourtereaux, mais j'aurais besoin de discuter affaire avec monsieur. Permettez-vous que je vous vole votre homme un instant, mademoiselle ? me demande-t-il avec un sourire en coin.

Je tente de m'éloigner quelque peu de Noah pour les laisser entre eux, mais il ressert sa prise sur ma taille, m'indiquant clairement de rester où je suis.

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