Chapitre 52 : Découverte ✔️

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Je fixe la porte pendant de longues secondes avant de me secouer un peu.

J'ai besoin de sortir de cette chambre, d'aller prendre l'air frais.

Je me lève avec peine de ma place et m'approche précautionneusement de la porte.

Je tends l'oreille contre elle et ne détecte aucun son.

Bien.

Je tourne la poignée lentement, laissant un filet de lumière s'infiltré à travers l'embrasure tout en m'efforçant de rester le plus silencieuse possible.

Je sors ma tête dans le couloir et regarde de chaque côté, personne à l'horizon.

Parfait.

Je m'extirpe de cette pièce qui m'est devenue insupportable et commence à marcher vers les escaliers.

Après une légère hésitation, je décide de les monter, faisant attention aux marches grinçantes.

Je m'appuie contre la rampe, sentant mon équilibre être précaire.

Il ne manquerait plus que je déboule les marches.

Tout pour améliorer mon état.

Je parviens après une éternité au quatrième étage, le portrait de l'homme sérieux et froid me faisant face.

Comme à chaque fois que je passe devant lui, je ne peux m'empêcher de m'arrêter pour le regarder.

Cette impression de le connaitre sans parvenir à mettre de nom sur son visage commence vraiment à m'énerver.

J'ai horreur de ce sentiment. Je m'approche du tableau et l'effleure du bout des doigts, l'examinant brièvement.

Je me détourne de lui après quelques secondes, soupirant de lassitude.

J'en ai marre de ma vie, de tout.

Je suis fatiguée de courir, de me cacher du monde entier.

Je suis épuisée de devoir sans cesse couvrir mes arrières, de ne pouvoir faire confiance à personne.

Je suis tannée de devoir garder tous mes secrets pour moi, que personne ne parvienne à me libérer de cet enfer.

Je veux seulement que tout redevienne comme avant cet accident, est-ce trop demandé ?

Je crains que oui.

Des bruits de pas venant de l'escalier m'alarment et j'écarquille les yeux, sentant la panique naître en moi.

Je me dirige vers la première porte que je vois et l'ouvre à la volée, m'y engouffrant.

Je la referme prestement derrière moi, mais fais gaffe à rester silencieuse.

Le bruit se rapproche, passant tout juste devant ma position.

Je retiens mon souffle, craignant que ma respiration ne soit entendue.

Heureusement, ils se poursuivent dans la pièce d'à côté avant que je n'entende la porte se fermer derrière eux.

Je n'ai pas prêté attention à la démarche, mais il s'agissait sans doute de Noah.

Je relâche mon souffle et recommence à respirer normalement une fois la frayeur passée.

J'ai eu chaud.

Je me tourne et regarde où je suis, ne m'en souciant que maintenant.

Si je me fie à la porte que j'ai prise, il s'agirait de celle qui est habituellement verrouillée.

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