Chapitre 19 : Overdose mortelle (Ana) ✔️

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J'épluche attentivement un document sur M. Prévost lorsque mon téléphone sonne, me faisant sursauter.

Je lis rapidement le nom de l'interlocuteur et souris en voyant de qui il s'agit, Olivier.

De toute évidence, cela ne lui aura pas pris longtemps avant de s'ennuyer de moi.

Je décroche et porte l'appareil à mon oreille, me préparant à le taquiner avec cela.

Toutefois, avant que je n'aie pu prononcer le moindre mot, il prend la parole.

Tu es seule ?

Je perds aussitôt mon sourire en entendant le sérieux de sa voix, comprenant que quelque chose de grave s'est produit.

Oui, pourquoi ? demandais-je en me redressant, prête à tout éventualité.

M. Prévost est venu me voir. Il m'a ordonné de répondre à ses questions, si je ne voulais pas que tu en subisses les conséquences.

Mais tu ne lui as rien dis, pas vrai ?

Un silence flotte au bout du fil, me donnant ainsi la réponse que je redoutais.

Il a cédé à ses menaces.

Je passe une main rageuse sur mon visage, me levant brusquement de mon lit, tout en m'exclamant :

Olivier ! Tu sais très bien que j'aurais été capable de gérer la situation !

Je ne voulais pas prendre cette chance, je ne me le serais jamais pardonné s'il t'arrivait quelque chose à cause de moi. N'oublie pas qu'il est l'un des hommes les plus puissants du monde, son titre ne lui a certainement pas été attribué pour rien.

Je comprends sa crainte, mais ne peux lui donner raison.

Il n'aurait rien pu me faire, même s'il l'avait voulu.

Je ne suis pas une novice dans son monde, contrairement à ce que l'on pourrait croire.

Je l'ai fréquenté de près, très près même.

J'ai baigné dedans presque toute ma vie, je sais gérer des cas comme lui.

Que lui as-tu dis ? demandais-je après un moment dans un soupir résigné, légèrement calmée.

Que je t'ai engagée pour tes capacités d'autodéfense, que je te considère comme ma fille, que tu avais 18 ans lorsque tu es arrivée et que ta couleur préférée est le vert forêt.

Ma couleur préférée ? Il voulait vraiment savoir ça ? demandais-je, suspicieuse.

Non, mais il commençait à s'impatienter et m'a demandé si je savais quelque chose sur toi. Je lui ai sorti ça et il est devenu rouge de colère. J'ai dû me retenir pour ne pas rire, termine-t-il en gloussant.

Oh, mon *Dio. J'aurais tellement aimé voir ça ! Est-ce qu'il t'a posé d'autres questions ?

Si je savais des choses sur ton passé, ton ancienne vie et ce que tu as fui. Mais rassure-toi, je ne lui ai rien dit. Quoi que, même si je l'avais souhaité, je n'aurais pas pu. Mais, maintenant que nous ne sommes que tous les deux, vas-tu enfin me dire ce qu'il t'est arrivée ?

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