Chapitre 60 : Mauvais pressentiment ✔️

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Je me réveille lentement, la sensation des larmes roulant sur mes joues encore parfaitement présentes.

Je frotte doucement mon visage pour effacer cette désagréable impression et ne remarque qu'alors la présence de Noah.

Ou plutôt, le fait que je sois carrément couchée sur lui.

Il me tient encore dans ses bras et je ne peux qu'avouer trouver cela agréable.

Je lève difficilement la tête vers lui, mon esprit encore embrumé et lourd par le sommeil.

Et, là tout de suite, je ne peux m'empêcher de le trouver magnifique.

De ses cheveux en bataille à ses petits yeux encore endormis, je le trouve tout simplement à tomber par terre.

Comme toujours.

Il me sourit tendrement avant de venir dégager quelques mèches de cheveux de mon visage, les repoussant derrière mes oreilles.

Je ferme les yeux sous son contact d'une infinie douceur et le laisse les replacer délicatement.

Lorsque je rouvre mes paupières, je suis surprise de le voir me regarder avec autant de... tendresse ?

Je ne saurais dire ce qui marque ses traits.

Peut-être ne vois-je que ce que je souhaite voir ?

Ouais, c'est probablement ça.

Je passe une main sur mon visage et ne peux réprimer un bâillement qui ne fait qu'élargir son sourire.

Bonjour, ma Belle au bois dormant, dit-il d'une voix rauque incroyablement sexy.

Je ne peux empêcher mon cœur de rater un battement, mais ce n'est pas à cause du surnom qu'il vient de m'administrer.

Non, loin de là même.

C'est plutôt à cause du déterminant qu'il a utilisé.

Il a dit ma Belle au bois dormant.

Comme si je lui appartenais.

Mais si c'est le cas, cela voudrait donc dire qu'il m'appartient lui aussi... ?

Je dois avouer que l'idée ne me déplaît pas...

Bonjour, dis-je d'une voix d'où traine encore le sommeil.

Je pose ma joue contre son torse et me blottis plus profondément contre lui, un sourire prenant vie sur mon visage.

Je me mets à faire distraitement de petits cercles contre sa poitrine, écoutant son cœur battre d'un rythme régulier.

Ça fait longtemps que tu es réveillé ?

Peut-être une heure, je ne sais pas trop.

Si longtemps ?! demandais-je en relevant vivement la tête vers lui.

Il se met à rire doucement de mon incrédulité, sa poitrine tressautant sous moi avant qu'il ne passe une main dans sa chevelure, ses muscles ondulant sous son t-shirt.

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