Chapitre 30 : La réalité ? (Ana) ✔️

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Je me réveille d'un cauchemar.

Mais c'est bizarre, il était tellement différent de ce à quoi j'ai l'habitude normalement.

Dans mon mauvais rêve, j'étais malade comme un chien.

La sueur affluait et mes jambes peinaient à me soutenir.

Je descendais des escaliers le corps couvert de transpiration et le cœur battant la chamade.

J'étais allée dans la cuisine pour prendre mon déjeuner et devais supporter les questions aussi irritantes qu'insistantes de mon coéquipier.

J'avais ensuite perdu connaissance sous les yeux de toute la maisonnée, m'écrasant comme une poupée de chiffon sur le sol.

Mais ça reste tellement flou, j'ai de la difficulté à m'en souvenir clairement.

J'ouvre lentement les yeux, mon corps se figeant aussitôt.

Je peux sentir un brin de panique naitre dans mes entrailles que je ne peux renflouer.

Parce que ce n'est pas ma chambre, je ne reconnais pas cet endroit.

Me serais-je faite kidnapper par eux pendant mon sommeil ?

Impossible, ils auraient beaucoup trop aimé me voir me débattre.

Je me redresse lentement, guettant la présence de qui que ce soit.

À première vue, il semble n'y avoir personne.

Mais il ne faut pas se fier aux apparences, il peut toujours y avoir une caméra cachée quelque part.

De toute évidence, je suis dans une chambre.

Une magnifique chambre à part de t'ça.

Tout est si épuré et si propre, mais l'ambiance est si froide.

La totalité de la pièce est dans des teintes de blanc, de gris et de noir.

Je tire lentement sur les couvertures pour me lever et ne remarque que maintenant que je ne porte plus de vêtements m'appartenant.

Ils sont beaucoup trop grands pour moi et sentent l'homme.

Aussitôt, je me débarrasse des douillets pour constater avec soulagement que je porte un jogging.

Je n'ai donc pas couché avec quelqu'un, c'est un soulagement.

Mais si je suis changée, cela veut donc dire que quelqu'un m'a vu en sous-vêtements.

Un homme, probablement, si je me fie à mes habits.

Je m'extirpe de l'énorme lit et peux sentir la panique croitre au creux de mon estomac.

Bon, je ne sais pas où je suis ni pourquoi je n'ai plus mes vêtements, mais je peux d'ores et déjà affirmer que je meurs de soif.

Je repère plusieurs portes contre un mur et m'en approche prudemment, les jambes légèrement vacillantes.

On ne peut prévoir avec certitude ce qu'il s'y cache même si j'en ai déjà une petite idée.

J'en ouvre une en tâchant de rester silencieuse, découvrant une gigantesque salle de bain.

Après m'être assurée qu'elle soit vide, je me sers un verre d'eau suivi d'un autre et d'encore un.

J'en avais terriblement besoin, c'est comme si un désert résidait dans ma gorge.

Après avoir étanché ma soif, je sors pour ouvrir la seconde porte.

Un géant walking s'offre alors à moi et je m'y glisse discrètement.

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