•Bam.
Ma tête tombait vers le côté tandis que le bruit sourd de la claque retentissait dans la pièce.
-Ne me réponds pas.
Ces mots froids résonnaient autant dans le bureau que dans ma tête.
Ils ne sortaient de la bouche de personne d'autre que mon père. Mon géniteur.-Pardonnez-moi, père.
Ces excuses m'arrachaient la bouche.
À vrai dire, elles n'avaient plus aucun sens pour moi. J'avais prononcé cette phrase tellement de fois sans aucune once de sincérité qu'elle n'avait aucune valeur. Enfin, pour moi.
Pour mon père, c'était le signe qu'il m'avait bien éduquée. Dressée.Il se redressait, sûrement fier de lui. Je remettais une mèche de mes cheveux, qui s'était échappé de mon chignon, en place derrière mon oreille et me contentai de baisser les yeux. Je n'avais aucune envie de le provoquer à nouveau. Je voulais que tout cela se termine. Même si, je pouvais aisément esquiver ses coups. Même si, je pouvais me défendre. C'était une perte de temps et d'énergie.
Je regardais l'homme en face de moi. Ses cheveux poivre et sel et ses quelques rides définissaient les passages que le temps avait eu sur lui. Son teint bronzé et sa carrure lui donnaient un air d'homme fort, effrayant. Sa cicatrice sur le côté gauche de sa bouche rappelait le monde dans lequel nous vivions.
Avec tout ce qu'il avait vécu, on aurait pu se dire qu'il était un homme de sagesse. Mais non. Feliciano Dovanni n'était rien d'autre qu'un homme qui ne se préoccupait que de lui même.-Bien, soufflait-il en s'adossant à son bureau. Maintenant, passons aux choses sérieuses.
J'entendais la porte de son bureau s'ouvrir, puis se refermer. Je voyais mon père claquer discrètement sa langue sur son palais, agacé d'être interrompu.
Instinctivement, je plaçais ma mèche devant ma joue rougie. Il était inutile que l'on remarque ça. S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était que l'on me prenne en pitié. Mon paternel me regardait de haut, me fusillant du regard mais tout en était satisfait du fait que je cherche à cacher ses méfaits. Monstre.-De Vito, clamait mon père avec son sourire de businessman.
C'était quelque chose qu'il avait perfectionné : l'art de se faire passer pour quelqu'un qu'il n'est pas. Toutefois, ce n'était pas ce qui me choquait le plus actuellement.
Je me statufiais sur place, mon sang se glaçant dans mes veines. Un nom que je n'avais jamais imaginé mon père prononcer.-Feliciano, répondait une voix grave en arrivant à nos côtés.
Mes poings se serraient sur l'accoudoir de mon fauteuil. Comme si la journée ne pouvait pas empirer.
-Serafina, me saluait-il a son tour.
Je levais les yeux, les sourcils froncés. Je n'en croyais pas mes yeux. Leo De Vito se tenait devant moi, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
J'étais tellement estomaquée de le voir se tenir devant moi, tout sourire, que je ne voyais même pas la main qu'il tendait en face de moi.
VOUS LISEZ
The Wolf On The Loose
RomanceS'il y avait bien une chose dont Serafina avait une foi inébranlable, c'était son instinct. Elle pensait toujours qu'elle avait un sixième sens. Toutefois, en se levant ce matin, elle n'avait pas ressenti cette boule au ventre qui, en général, lui...