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-Sera ! m'interpellait Gemma du rez-de-chaussée.

    Je sortais de la douche rapidement, une serviette enroulant mon corps, une autre pour mes cheveux et ma brosse à dent dans la main. Je descendais rapidement les escaliers, encore à moitié mouillée, effrayée qui lui soit arrivé quelque chose.

-Qu'est-ce qu'il se passe ??

    En la voyant simplement debout, tenant un paquet entre ses mains, je soupirais de soulagement.

-Gemma, grognais-je. Ne me fais plus de frayeurs comme ça, la menaçais-je de ma brosse à dents.

    Elle ricanait et me tendait le paquet.

-Après, je ne t'ai pas dis qu'il n'y avait pas une bombe dedans.

    Je grimaçais.

-C'est pour moi ?

-Tiens, tu as encore un admirateur secret ? riait Lia de la cuisine.

    Je levais les yeux au ciel et la rejoignait, rapidement suivie par Gemma.

-Ne dis pas de bêtises.

-Allons, pouffait Lia. Ne fait pas ta modeste, ce n'est pas la première fois qu'on reçoit un paquet pour toi.

-Ça fait d'ailleurs un moment qu'on en a plus reçu, constatait Gemma en buvant une gorgée de son café. D'ailleurs, elles sont magnifiques.

Effectivement, le bouquet d'Azalées rouges vifs était sublime.

-Sûrement a cause de l'annonce du mariage, répondait Lia.

    La pièce était maintenant silencieuse, comme si nous venions brutalement d'être rappelées à la réalité. Le mariage.
    Lia se raclait la gorge, subitement consciente de sa bêtise.

-Ouvre ton colis, clamait Gemma en posant sa tasse dans l'évier.

    Je me rappelais alors du paquet que j'avais entre les mains. Je décalais les fleurs et le secouais, les sourcils froncés. Finalement, j'attrapais une paire de ciseaux et l'ouvrait. Une robe reposait à l'intérieur. Je la sortais du paquet, les yeux écarquillés.

-Elle est...

-Incroyable...

    J'hochais la tête. Je regardais a nouveau dans le paquet, à la recherche d'une carte pouvant m'indiquer qui avait bien pu l'envoyer. Mais c'est à ma grande surprise que ce fut sur un livre que je tombais, au milieu de tous les polystyrènes.

-Un livre ? Inhabituel, riait Gemma.

-Effectivement. En général, c'est plutôt des roses ou des bijoux, continuait Lia.

    Pendant qu'elles riaient de la situation, je me sentais me statufier sur place.

« Principessa di Atennia »

    Des frissons parcouraient le long de mon dos et j'avais la brusque envie d'envoyer tout ce qu'il y avait sur la table valser. La robe glissait de mon emprise et voyant ma main agripper le livre à deux doigts de le mettre en pièce, Lia l'attrapait.
Je vais le tuer.

-Oh, se contentait-elle de lâcher.

    J'étais agacée. Vraiment. Mais je ne pouvais pas laisser mes émotions prendre le dessus. Si je m'écoutais, ça ferait un moment que je l'aurais taillé en pièces.

The Wolf On The LooseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant