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Je déambulai dans ce couloir sombre, suivant Miran de près. Il n'y avait aucun bruit, si ce n'est celui de nos pas tapant contre le sol métallique.
Je n'étais franchement pas rassurée de la situation. J'étais sur mes gardes, prête à dégainer ma dague cachée dans ma veste d'une minute à l'autre.

-Tu n'en auras pas besoin, clamait Miran comme s'il avait lu dans mes pensées.

    Il tournait sa tête vers moi, un sourire arrogant aux lèvres. Maudit De Vito.

-Nous sommes arrivés, soufflait-il. Tu es prête Bambina ?

    Je ne savais pas d'où lui venait cette passion pour ce surnom, mais ça m'agaçait. Je le fusillais du regard mais ça n'avait pas l'air de l'atteindre tant que ça.
    Depuis que nous étions la, il n'avait pas quitté mes côtés une seule fois. Nous avions croisé très peu de gens et en réalité, je ne savais pas moi-même où nous étions. Toutefois, je devinais que ça avait un lien avec le Conseil.

-Prête à quoi ?

-Affronter tes plus grandes peurs.

    Je ne pouvais pas laisser l'angoisse apparaître sur mon visage. Je sentais mon cœur s'emballer, mais cette fois, ça n'avait rien à voir avec ce que je ressentais pour Lino. J'étais mal a l'aise. Effrayée. Oppressée.
    Miran tenait la poignée de la porte, attendant sagement mon accord. Avant même que je puisse lui donner, il se positionnait entre elle et moi.

-Si tu n'as pas envie de le faire, ne te force pas.

-Facile à dire. Tu essayes de me faire passer pour une chochotte ?

    Il fronçait les sourcils. C'était la première fois que je voyais Miran éprouver un tel mécontentement. Ou du moins, apparent sur son visage.

-Qu'est-ce que tu racontes ? Arrêtes de dire des sottises. Si je dis ça c'est parce que je m'inquiète pour toi, tu-

-Pourquoi ?

-Pourquoi quoi ?

-Pourquoi est-ce que tu t'inquiète pour moi ? Parce que je suis là fiancée de ton frère ?

    Miran me regardait, interdit. C'est comme s'il cherchait ses mots mais ne parvenait pas à les trouver.

-Tu veux le découvrir ? Passe cette porte.

-Très bien, sifflais-je.

-Mais, me coupait-il dans mon élan, je te sortirais de la au moindre danger.

    Je ne comprenais pas ce qu'il entendait par là mais j'hochais la tête. Je savais ce qu'il se cachait derrière cette porte.

-Allons-y, soufflait-il en l'ouvrant.

    Ou plutôt qui.

-Mia figlia, ricanait une voix que je ne connaissais que trop bien.

    Mon estomac se tordait mais je ne laissais rien paraître. Je me l'interdisais.

The Wolf On The LooseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant