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Un an plus tard
•Lino
-Aujourd'hui marque le premier anniversaire de la mort de Serafina Dovanni, l'héritière des-
J'éteignais la télé en voyant quelqu'un entrer.
-Nous n'en savons pas plus.
Dans un élan de colère, je tapais du poing sur la table.
-Merde, sifflai-je entre mes dents.
Ça faisait maintenant un an que Serafina avait disparu. Un an que je la cherchais sans répit.
Plus d'un an que je ne l'avais pas vue à cause de ma propre stupidité.
Si j'avais été à ses côtés, tout ça ne serait pas arrivé. Je n'arrivais pas à m'enlever cette idée de la tête.-Qu'est-ce que tu attends ? demandai-je les sourcils froncés.
-Je...
Angelo semblait hésiter à continuer.
C'était un nouveau depuis quelques semaines et avait rapidement fait ses preuves. Il faisait tout ce que je lui demandais en un temps record et ne se plaignait jamais. Même lors des missions les plus pénibles. J'avais d'ailleurs remarqué qu'il ne s'était pas intégré au reste de la famille, ce qui m'inquiétait un peu.
Même s'il était nouveau, Angelo faisait partie des De Vito. J'irais même plus loin en disant que sa place était plus gardée que certains. Cependant, le fait qu'il soit aussi jeune pouvait poser problème, et surtout le fait que son grade soit plus élevé que d'autres.-Parles.
Je l'appréciais assez pour qu'il me donne son avis. En réalité, tout le monde pouvait le faire mais très peu osaient. Lorsqu'ils hésitaient, je préférerais les laisser dans leur doute. Cependant, c'était différent avec Angelo. Malgré son jeune âge, il était bien plus réfléchi que ses pairs. J'appréciais discuter avec lui.
-Je m'inquiète pour vous.
Je haussais les sourcils, surpris.
-Tu t'inquiètes pour moi ?
Angelo déglutissait difficilement. Il esquivait mon regard et gigotait. Il avait sûrement peur que je le réprimande.
Voyant que ma question attendait une réponse, il relevait la tête vers moi. Tout d'un coup, il était plus assuré. Comme s'il avait pris son courage à deux mains et j'en étais impressionné.
Après tout, qui oserait dire ça à son chef de famille ?-Vous avez l'air fatigué.
Ce n'était qu'une façon de dire que mes cernes étaient beaucoup plus creusées qu'auparavant.
-Vous ne mangez pas les repas que l'on vous apporte.
C'est vrai que je ne ressentais plus la sensation d'appétit.
-Vous restez enfermé dans votre bureau toute la journée et vous ne rentrez pas chez vous le soir.
Comment pouvais-je rentrer chez moi ? Je ne savais plus où c'était.
Je ne pouvais pas retourner dans la maison de mon père. Je ne supportai plus les regards peinés qu'on me lançait. Je n'arrivais plus à voir mon père et Amélia errer sans but dans la maison. Tout était devenu vide.Si la maison de mon enfance était ainsi, comment allais-je retrouver la maison où nous avions logés tous les deux ?
Je ne le supporterais pas. L'odeur qui m'était si familière lorsque je passais le pas de la porte, serait-elle toujours la ? J'en doutais. Cette maison était comme la boîte de Pandore et j'avais peur de l'ouvrir.
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The Wolf On The Loose
RomanceS'il y avait bien une chose dont Serafina avait une foi inébranlable, c'était son instinct. Elle pensait toujours qu'elle avait un sixième sens. Toutefois, en se levant ce matin, elle n'avait pas ressenti cette boule au ventre qui, en général, lui...