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-Non.

Je le fusillais du regard.

-C'est moi qu'elle préfère, continuait-il.

-Tu penses ? Va lui demander à qui elle est mariée, alors.

Max partait alors en direction de Serafina. Quelques secondes plus tard, je le voyais pleurer. Ce qui me satisfaisait au plus haut point.

-Quand vas-tu arrêter de traumatiser mon petit frère ?

Marianno arrivait à mes côtés, tentant d'apparaître intimidant. Je haussais un sourcil, incapable de le prendre au sérieux.

-Quand il arrêtera de vouloir voler ma femme.

Marianno éclatait de rire en s'asseyant sur le transat à côté du mien. Il me tendait un verre que j'attrapais.

-Il a sept ans.

-Et est déjà casse-couilles.

-Au moins tu peux admettre qu'il te tape sur le système seulement parce qu'il a dit qu'il se marierait avec Serafina plus tard.

Max revenait, les larmes séchées et un sourire allant d'une oreille à l'autre. Je savais que je n'allais pas aimer ce que j'allais entendre.

-Elle a dit que vous étiez que fiancés et qu'elle me préférait moi. Elle attends juste que tu te comportes comme un idiot pour te jeter comme une vieille chaussette.

Au loin, je voyais Serafina rire. J'étais agacé, mais pas sérieusement. Pas quand je la voyais ainsi. Cependant, la culpabilité me rongeait. J'essayais de faire abstraction mais c'était difficile lorsqu'elle me rongeait le ventre.
Je baissais les yeux vers Max et immédiatement, Marianno le cachait derrière lui. J'avais envie de lui balancer mon transat à la figure.

-Je rêve où tu allais planter mon petit frère ?

Je haussais les épaules.

-On ne le saura jamais.

Cette soirée était étrange, notamment la façon dont elle avait été imposée. Un barbecue entre héritiers. Quoi de plus dérangeant ? Même si au début, nous avions seulement décidé que ce serait qu'entre nous, tout avait changé. Lorsque c'était venu aux oreilles des autres chefs de famille, c'est à dire les Rosso et Cherto, ils n'avaient que très peu appréciés d'être mis à l'écart. Il avait alors été décidé qu'il fallait maintenir la bonne entente entre nos familles et ainsi, nous nous retrouvions tous en terrain neutre : chez les Vallieni, la famille de Marianno.

-Tu as raison, pouffait Lia. Si c'était moi, je t'aurais choisis sans aucune hésitation, continuait-elle en chatouillant Max.

Le petit blond lui embrassait la joue.

-Oui, mais moi je suis amoureux de Serafina.

Lia soupirait avec un grand sourire tandis que Marianno me donnait un coup de coude sur l'épaule.

-Il y en a au moins un qui assume, murmurait-il à mon oreille.

Je le fusillais du regard. Voulait-il se prendre un coup de transat lui aussi ?

-Je ne connais pas une personne qui n'est pas amoureuse d'elle, ricanait Lia.

Était-ce un pic à mon égard ? Afin de me rappeler que tous les hommes étaient charmés par elle ? J'en riais presque. Ce n'était pas une nouveauté. Je le savais pertinemment. Je remerciais d'ailleurs le bon Dieu qu'elle ne soit pas en maillot de bain. Ça aurait sûrement fini en mon poing dans la mâchoire d'un abruti au regard un peu trop insistant.
Je ne pouvais m'empêcher de serrer les poings rien que de l'imaginer, tandis que Marianno riait.

The Wolf On The LooseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant