Irène n'a pas eu une vie très joyeuse. Ayant vécu sous un climat familial toxique, elle quitte Paris, sa ville natale pour s'installer à Londres. Un endroit idéal pour cette dernière puisqu'elle y entreprend des études de journalisme.
Alors qu'elle...
- Qu'est-ce qu'on attend ? Dépêchons-nous ! dit Irène.
- Tu as l'air bien pressée, toi, remarque Camille.
Irène s'accroupit et touche la neige avec ses mains, pensive.
- Ça fait longtemps que je n'ai pas touché la neige. Cela retombe à mes années primaire et collège, quand même.
- Ah ouais, moi, c'est au collège que je jouais encore avec la neige, dit Camille.
- Une vraie gamine, celle-là, j'ajoute. Moi aussi, c'était à la période où Irène a arrêté de toucher à la neige.
- C'est vrai ? me demande Irène.
- Ouais.
- Eh bien, après 10 ans de nostalgie, nous allons enfin retoucher à la neige, dit Irène, un sourire sur ses lèvres.
Je lui rends le sourire.
- Bah, allons-y.
- Oui ! dit Camille.
Nous prenons nos sacs et les déposons sous une table de pique-nique, là où personne ne pourrait nous les voler.
Je regarde Irène et Camille regarder le ciel en souriant. Elles sont belles quand elles sourient, elles méritent le bonheur entier, et en même temps, je n'ai pas l'impression de me sentir à ma place avec elles, ce qui me rend triste.
Je n'ose pas leur dire ce qui me perturbe par peur de les blesser. J'ai peur de les briser avec mes paroles.
Des pas s'approchent de moi et Tom me regarde.
- Tout va bien, Amandine ?
Je lève les yeux vers Tom et lui sourit tristement.
- On peut dire que oui.
- Tu t'inquiètes pour quelque chose ou pour les filles ?
- Les deux en fait.
- Ah ?
- Ouais, quelque chose me perturbe. Et cela fait, pas loin de... deux semaines.
- Wow, comment tu fais pour rester aussi calme et patiente ?
- Je ne sais pas, peut-être que j'ai appris à ne pas trop dévoiler mes secrets.
- C'est à propos de la fac ?
- Plutôt à cause de l'amitié, dis donc, c'est bien compliqué, je soupire.
- Je ne peux qu'être d'accord avec toi.
- C'est une fille qui commence à manipuler Camille et Irène, et je n'aime pas ça du tout.
- Vraiment ?
Je hoche.
- Je sais que je devrais leur dire, mais j'ai peur de les décevoir et de me faire passer pour la méchante.
Il y a un silence et je baisse les yeux. Je n'ai pas envie de pleurer ou quoi, mais mon nez me chatouille. Je fais tout pour ne pas pleurer car, je ne veux pas montrer mes sentiments.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
