23 - Prise de distance

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- Je suis au courant de la situation de ce professeur, Monsieur Hiddleston. Il n'est pas nouveau, il travaille ici depuis 7 ans et depuis l'arrivée de mademoiselle O'Neil, il l'a toute de suite préférée aux autres élèves. Je dois plutôt dire qu'il se fie plus à la version des faits énoncés par elle que par un autre élève.

Le stress ne veut toujours pas partir et c'est à ce moment-là que je sens sa main se poser sur la mienne. Je la regarde et la serre avec délicatesse.

- Irène a beaucoup souffert à cause d'elle.

- J'en suis navré, Monsieur. Mais ne vous en faites pas, je vais arranger la situation.

- Je vous remercie d'être pour le parti d'Irène.

- Je vous en prie, Monsieur.

- J'avais peur que ce ne soit pas le cas, dis-je.

- Sachez que depuis votre arrivée, je vous apprécie beaucoup, mademoiselle.

J'ai levé les yeux, étonnée.

- Vraiment ?

- Bien sûr. Certes, vous étiez de Paris, mais vous avez su faire la différence contrairement aux Français qui arrivent à Londres. Vous êtes une élève studieuse, très serviable et c'est pour que je vous soutiendrais.

- Je vous en remercie énormément. Ça me touche beaucoup, dis-je, en souriant.

- Oui, merci beaucoup, M. le directeur, dit Tom.

- Je vous en prie, dit-il en souriant.

- Je pense avoir une discussion avec ce prof et s'il continue à avoir ce comportement, je le virerais.

- Nous vous laissons la décision qui vous conviendra le mieux.

On se lève et le principal me demande de retourner en classe et qu'il va s'occuper du reste. Tom et moi nous nous saluons et je retourne en cours.

Après avoir toqué, Camille m'a ouvert et m'a accompagnée jusque ma place et le prof ne m'a pas fait de remarque désagréable.

- Il t'a dit quoi, le principal ?

- Qu'il est dans la m*rde.

- Super ! Au moins il a récolté ce qu'il a semé.

- Pas faux.

On se sourit et on suit le cours jusqu'à la pause du midi.

~Ellipse~

En rentrant, Camille et moi discutions de notre amitié à quatre.

- Je ne sais pas si tu as remarqué, mais Amy s'est beaucoup effacée du groupe ces derniers temps.

- Ah ? dis-je.

- Oui. J'ai comme l'impression qu'elle s'en fout de tout ce que tu vis.

- Je ne pense pas que tu devrais dire ça... Peut-être qu'elle souffre secrètement et qu'elle ne le montre pas, simplement.

- Peut-être que je me trompe, mais à voir.

On se sépare et je rentre chez moi.

Je m'affale sur le canapé, et je lève les yeux au plafond. Je soupire car je dois continuer mes révisions pour les partiels dans deux semaines.

Disons plutôt que je suis assez stressée.

Je me lève, me fait un sandwich et vais dans ma chambre pour réviser.

~Ellipse~

(1 semaine plus tard...)

C'est la semaine avant les partiels et je révise comme une folle dingue. Pour cela, mes potes et moi s'appelons tous les soirs pour réviser, sachant que c'est aussi la semaine en alternance.

La journaliste de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant