55 - Une colère irréfrénable

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PDV Tom

Pendant que je suis en train de me laver les cheveux, j'entends de l'autre côté de la porte, Irène s'embrouiller avec quelqu'un, mais qui ?

Inquiet, je coupe l'eau et lui demande si tout va bien.

- Tout va bien, Irène ?

Elle me répond juste derrière :

- Oui, ça va, t'inquiète !

- Tu es sûre ?

- À 100% !

- OK !

Je masse mon cuir chevelu, moussé du shampoing que je viens de mettre. Néanmoins, je reste inquiet. C'est la première fois que j'entends Irène parler aussi froidement.

Avec qui parle-t-elle ? Oh non, j'espère que ce n'est pas ce que je pense.

Ne serait-ce pas... ses parents ?

PDV Irène

Je pousse un soupir de soulagement. Je viens quand même de mentir à Tom pour la deuxième fois... Mais pourquoi je ne dis pas quand quelque chose ne va pas ? Ai-je encore peur de lui ? Non.

Mais quelque chose me bloque quand je veux lui dire la vérité. Peut-être que c'est mon cœur qui m'empêche d'aller me confier.

Ayant mis mon téléphone en silencieux pendant que je discutais avec Tom car ils n'ont pas à savoir avec qui je suis en couple, je le remets en appel normal.

- Tu sais quoi ? Tu n'aurais jamais dû aller à Londres. On aurait dû t'empêcher d'y aller. Et dire que j'ai payé tes études pour une ingrate comme toi.

- Tu te fous de ma gueule ? J'ai tout payé de ma poche, j'ai enchaîné les jobs à temps partiel pour payer les études que je rêve de faire et tu oses, toi, de dire que c'est toi qui as tout fait ? C'est la meilleure, dis-je, avec sarcasme.

- Tu ne me parles pas comme ça, petite s*lope !

- Je parle comme je veux, d'accord ?!

Pendant que je dis cette phrase, des larmes me montent aux yeux. Cela m'énerve.

Mes parents n'ont jamais été compréhensifs, n'ont montré qu'une once d'amour devant les autres et m'ont toujours rabaissée pour n'importe quelle erreur que je faisais.

- Vous voulez savoir la vérité ? Vous êtes un p*tain de poids pour moi !

- Et toi donc ! dit ma mère. J'aurais souhaité avorter de toi pour ne pas me coltiner ton existence.

Mon sang se glaça. C'était la parole de trop. L'entendre de ma mère, celle qui m'a mise au monde et que j'ai aimée, malgré la violence qu'elle a eue avec moi.

J'ai mal. J'ai mal au cœur, là. Je sens les larmes couler de mes joues, choquée de cette révélation.

Et moi qui avait décidé de vivre et de ne pas quitter ce monde, pour mes parents, voilà que tous deux ne voulaient pas de moi depuis le début de mon existence.

Et moi qui avait décidé de vivre et de ne pas quitter ce monde, pour mes parents, voilà que tous deux ne voulaient pas de moi depuis le début de mon existence

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La journaliste de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant