70 - Un professeur un peu trop attaché

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PDV Tom

∙ Cuisine ∙

J'espère qu'Irène va bien... Après ce qu'il s'est passé ce matin, je pense qu'elle ne voudra plus parler de cela. Je trouve cela normal puisqu'avoir vécu avec ses parents a dû la traumatiser.

Pour me changer les idées, je suis allé faire à manger. En espérant qu'elle puisse se réveiller et qu'on puisse passer à autre chose. Je cherche encore à comment lui rendre le sourire.

Alors que je fais mijoter ma sauce tomate pour mes pâtes, des bras entourent ma taille et un visage se colle à mon dos. C'est Irène.

Je me retourne et serre sa main, tout en surveillant la cuisson.

Nous ne nous parlons pas, car avec un simple geste ou un silence, nous pouvons comprendre ce que ressent l'autre.

Je sais qu'il faut prendre du compte à se comprendre pour un couple dans une relation, mais disons qu'elle et moi avons réussi à nous comprendre assez rapidement.

Elle soupire et frotte son nez contre mon sweat.

- Tu vas mieux ?

- Oui.

Je souris, rassuré.

- Même si leurs paroles resteront gravées dans ma mémoire, je me dis désormais qu'ils appartiennent au passé. Ils n'existent plus pour moi.

- Si cela peut t'aider, alors, je suis heureux pour toi, dis-je.

- Mais il me faudra du temps avant de partir de l'avant.

- Je te comprends. Et je serais là pour te soutenir.

Elle me regarde et j'en fais de même.

- Tu ferais ça pour moi ?

- Bien sûr.

Irène me sourit, toute gênée et serre mon sweat d'une manière plus délicate. Je souris en retour.

- Je t'aime, Tom.

- Je t'aime aussi, darling.

Je finis de faire ma sauce et éteins le feu de la cuisinière.

- Le repas est prêt.

- Cool ! J'avais faim ! dit-elle.

- Ce sera le moment pour remplir ton ventre, dis-je, amusé.

- Tu l'as dit.

Nous allons déjeuner et durant tout le weekend, j'essaie de redonner le sourire à Irène.

~Ellipse~

PDV Irène

J'ai de la chance d'avoir Tom. S'il n'était pas là, je serais probablement sous la couette, en train de ruminer tout ce que j'aurais pu infliger à mes parents pour que je sois leur souffre-douleur.

Je pense que j'aurais même pris un couteau et que j'aurais mis fin à ma vie après avoir entendu ces horribles paroles.

Autant que je meure, s'ils ne voulaient pas de moi.

Désormais, je vais avancer, car beaucoup de personnes m'ont donnée l'espoir de vivre et de sourire à la vie.

Sans elles, je serais partie depuis bien longtemps.

~Ellipse~

(Quatre jours plus tard...)

(Mercredi)

(12h)

Aujourd'hui, je suis foutue. C'est le jour où l'on devait rendre notre devoir sur l'histoire de la presse britannique.

Et évidemment, avec tout ce qu'il s'est passé, je n'ai pas fait le devoir et j'appréhendais déjà la réaction du prof.

La journaliste de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant