56 - Le passé nous rattrape toujours

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~Ellipse~

PDV Irène

Je suis épuisée. J'ai mal au poing, mais pourquoi ? Et pourquoi, je sens les bras de Tom envelopper mon corps ?

J'ouvre les yeux et inspire lourdement. Je suis un peu sonnée, mais j'arrive à reconnaître les sensations rien qu'au toucher et à l'odorat.

Je reconnais l'odeur de Tom, le tissu de son pantalon et de son sweat gris. En levant les yeux vers lui, je l'observe, encore en train de dormir.

Cette vue de Tom me fait sourire, il est si beau comme ça. J'ai envie de toucher à ses cheveux, mais j'ai peur de le réveiller.

Au même moment, ce dernier soupire, ce qui me fait sursauter et ouvre les yeux. Nous nous faisons face mais il sourit à ma vue.

- Bonsoir, chérie.

- Bonsoir Tom.

- Ça va mieux ?

Me souvenant de ce qui s'était passé quelques heures auparavant, je ne vais toujours pas bien.

- Un peu.

- À cause de la dispute ?

- Oui... Dis, il est quelle heure ?

Il prend son téléphone et regarde l'heure.

- 16h29.

- Oh, j'ai dormi trop longtemps moi... Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?

- Je voulais que tu te calmes et que tu reposes tranquillement. Ça a dû t'épuiser, avec le voyage.

- Pas faux.

Tom me regarde, d'un air inquiet et prend ma main. Je la regarde et il me la serre.

- Tu veux... te confier par rapport à ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?

Je le regarde et je me sens coupable. Tom n'est pas au courant de ce qu'il m'a tant énervé et il est inquiet pour moi sans même en connaître la raison.

Je me souviens avoir eu la force de frapper sur quelque chose de dur. Un mur, peut-être ? Je serre sa main, même si elle me fait mal.

- Oui, je veux bien.

- Dis-moi tout.

Je prends sa main dans les miennes et dessine ses veines avec mes doigts.

- J'avais une discussion avec mes parents, ou plutôt une dispute... Ça fait des années que nous nous n'étions pas reparlés... Et du jour au lendemain, ils sont revenus pour me foutre la merde.

- Ils ne t'ont pas laissé le choix de t'exprimer ?

- Ils m'ont laissé parler mais ont comblé les silences avec des reproches et des paroles blessantes.

- Continue.

- Lorsque ma mère m'a dit qu'elle aurait préféré que je ne naisse jamais, ça m'a... ça m'a vraiment fait mal.

Cette parole est si dure à encaisser et rien qu'à la prononcer, les larmes se forment en quelques secondes dans mes yeux et coulent sans appel.

Tom me regarde, triste mais n'est pas affolé de mes larmes. Ses yeux ont envie de pleurer avec moi, mais il reste fort.

 Ses yeux ont envie de pleurer avec moi, mais il reste fort

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La journaliste de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant