69 - S'accrocher à la vie

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- Arrête ta comédie, ça ne changera rien, dit sa mère.

- Maintenant, vous la fermez. Tous les deux. C'est ELLE qui décide. Plus vous.

- Laissez-la faire ce qu'elle veut, non ? Vous avez été sur elle pour toute la pression que vous lui avez fait subir pendant le début de sa vie. Maintenant, elle se plaît bien ici et ce n'est pas sous votre décision qu'elle va rentrer.

- Elle a choisi de faire ses études ici, de vivre ici et elle va rester

- Essayez de faire preuve de bon sens envers votre fille.

Un autre silence s'en suit, où je peux entendre la respiration accélérée de la fille que je serre dans mes bras.

Un son que je ne voudrais plus entendre car ces halètements traduisent l'envie de tout défoncer. Le père me regarde froidement avant de dire.

- Ce n'est plus ma fille, désormais. Elle n'est qu'une merde, maintenant à mes yeux. Vous pouvez la garder, je ne l'ai jamais aimée.

Je suis choqué de son comportement. Comment pouvait-il faire une chose pareille ? Renier sa fille après tout ce qu'elle a subi ?

Même mon père n'a pas été aussi cruel que celui d'Irène. Encore lui, il faisait preuve de bon sens et même sous des tensions, il n'est jamais arrivé au stade de me renier en tant que son fils.

Mais le père d'Irène avait dépassé les bornes. Il vient de dire à son enfant qu'elle n'a jamais été aimée et voulue.

- Vous n'avez pas honte ?!

- Il a raison, rétorque sa mère. Cette petite p*te n'était qu'un déchet pour nous. Un fardeau.

J'entends la respiration d'Irène s'accélérer contre ma poitrine. Elle entendait toutes ces atrocités de sa part. C'était injuste pour elle d'entendre qu'elle n'a jamais réussi à rendre heureux ses parents.

- Dégagez... Dégagez, maintenant.

Je la serre de plus en plus fort et essaie de la calmer. Je suis désormais dégoûté de leur personne, dégoûté de leur inhumanité envers leur fille.

Et je suis horrifié de la voir être rejetée par ses propres parents.

- Partez. Tout de suite.

Ils partent sans regrets sur leurs paroles. Ça m'a juste mis hors de moi. Comment osent-ils laisser tomber leur fille au lieu de se battre pour la protéger ?

Je n'ai jamais connu des parents aussi cruels que ceux d'Irène.

- J'aurais dû... ne pas voir le jour.

Mes yeux s'écarquillent et je la regarde.

- Ne dis pas ça, Irène.

- Ma mère avait raison. Elle aurait dû... avorter de moi.

 avorter de moi

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La journaliste de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant