63 - Du soutien pour le dieu de la malice

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Il serre sa poitrine de sa main, mais qu'est-ce qui lui arrive ?

Non, je ne veux pas croire ce que je pense.

Tom lève les yeux vers moi, haletant et suant de ses tempes. Il semble perdu, paniqué, et épuisé à la fois.

J'accours à lui, prise d'un élan de stress.

- Tom, Tom, tout va bien, je te jure. Tu vas t'en sortir.

Il me regarde, fatigué et sa respiration ne semble pas se calmer.

- Irène, je... je...

- Ça va aller, tout va bien, dis-je, essayant de rester calme. Qu'est-ce qui se passe ?

Ses yeux se remplissent de larmes et il se retient de pleurer. Le voir comme cela me déchire. Je lui prends la main et essaie de le rassurer.

- Tout va bien, Tom. Tout va bien, je te jure.

Il me serre la main et ses larmes commencent à couler, se mélangeant à sa sueur.

- Non, non... Rien... Rien ne va...

- Tout va aller mieux, je te le promets.

- Arrête de dire ça... Arrête...

Je me sens impuissante face à la situation. Pourquoi je ne l'ai pas remarqué plus tôt ? Pourquoi j'ai fait semblant de ne rien voir ?

Ça m'énerve et ça me rend vraiment triste.

Tom a les yeux épuisés et je sens qu'il va tout lâcher, de par sa respiration laborieuse.

- Tu veux t'allonger ?

Il me regarde un moment et finit par hocher. Je l'allonge tranquillement sur le lit et m'assois au bord du lit tout en serrant sa main pour le rassurer.

- Je vais rester avec toi, jusqu'à ce que tu te calmes.

- Tu... Tu ne me lâches pas ?

- Non, Tom. Jamais, je ne le ferais.

Je caresse sa main et essaie de voir si sa respiration s'est calmée. Il est de plus en plus nerveux et ne cesse de me regarder.

Surprise au début, je finis par lui sourire tendrement, tout en lui montrant ma présence.

- Shhh... Tout va bien, darling.

- D... Darling, parvient-il à dire.

Il déglutit difficilement et serre ma main avec ténacité.

- N... Ne me laisse pas...

- Pourquoi je le ferais ? Je reste avec toi, Tom.

- S... S'il te plaît.

Je le regarde et les larmes manquent de tomber. C'est la deuxième fois que je le vois aussi faible. Jamais je n'ai voulu qu'il souffre.

Je me mets à quatre pas sur le lit et vais vers Tom. Il me regarde, surpris et arrivé proche de son corps, j'enroule mes bras autour de ses épaules, posant sa tête contre ma poitrine.

- Je suis là, Tom. Et je ne te lâcherais pas avant que tu me le dises.

Je sens ensuite ses bras enrouler ma taille et colle son visage à ma poitrine. Sa respiration rapide essaie de se calmer et je passe mes mains dans ses cheveux pour le rassurer.

- Tu es courageux, Tom. Tu as su passer d'importants entretiens, assisté à des avant-premières aussi importantes. Celle de demain ne te fera pas peur, et ça j'en suis sûre. Tu vas y arriver.

La respiration de Tom commence à s'apaiser et je ne l'entends plus paniquer. J'espère que mon geste l'a rassuré et que ça a pu lui permettre de pouvoir s'accrocher à quelqu'un.

La journaliste de LondresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant