~Epilogue

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Il y eut une rumeur comme quoi, lors d'une nuit de printemps tandis que les nuages pleuraient lentement les jeunes adolescents gisants sur le sol d'un Poudlard en ruine, un adolescent reconnaissable parmi les autres avec une cicatrice sur le front en forme d'éclair s'était avancé plus encore dans la forêt interdite, cachant dans sa main une pierre plus petite encore que sa paume.

On raconta même que, alors qu'il laissait lentement tomber cette pierre sur le sol boueux, cinq personnes se mirent à s'avancer vers lui, brumeuses dans leurs habits déchiquetés.

-"Harry." Aurait alors murmuré l'une d'entre elles.

Et lorsque ce dernier ouvrit les yeux, une silhouette fine à l'allure princière lui aurait souri, ses cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules déchirées.

-"Alhéna." Aurait alors murmuré l'adolescent à la cicatrice en un souffle morose.

Et alors qu'il aurait tenté d'avancer sa main pour toucher la sienne, elle n'aurait hélas touché que le vide silencieux d'une absence bruyante.

La rumeur ne raconta pas ce qu'ils se dirent ce soir-là, mais le jeune adolescent s'en souvient parfaitement,  ses souvenirs ancrés dans sa mémoire comme gravés dans la pierre.

Et lorsque, la même nuit, les cinq fantômes vinrent a disparaître, certains racontèrent même qu'un sanglot se fit entendre par delà les cieux jusqu'aux nuages les plus hauts, comme une complainte ardente de ceux qui ne pouvaient rester.

Et la rumeur, fondée ou non, s'étendit même jusque des années plus tard, tandis que sur le quai neuf trois-quarts, là où tout avait commencé, les adolescents qui avaient désormais grandis en accompagnaient d'autres pour leur grand voyage vers leur propre histoire.

-"Albus, viens par là."

Ledit Albus se tourna vers son père aux lunettes rondes, sans doute les mêmes depuis des lustres.

-"Tu te sens prêt ?" Il rehaussa la veste du garçon et lui montra le Poudlard Express d'un hochement de tête.

L'enfant déglutit.

-"Et si je me retrouve à Serpentard, papa ?" Murmura le garçon comme si prononcer le nom de cette maison était un affront.

Harry eut un tendre sourire et s'accroupit pour être à sa hauteur.

-"Albus Severus Potter." Dit-il alors. "Tu es nommé après deux directeurs de Poudlard, les plus puissants sorciers et les plus justes que je connaisse. Et l'un d'eux était à Serpentard."

Le garçon hocha la tête avant de tenter de sourire.

-"J'espère quand même être a Gryffondor."

-"Avec moi." Dit alors James en souriant, et Lily près d'eux eut un rire.

-"Et moi, j'espère."

Ginny, qui veillait à ce qu'elle ne tombait pas du chariot, eut un tendre sourire.

-"Allons bon." Dit-elle en levant un sourcil. "Cassiopée est à Serpentard, et elle n'est pas devenu un monstre assoiffé de pouvoir."

Elle se tourna vers son aînée, qui parlait avec des amis devant le train, laissant sa chevelure ébène retomber le long de son dos.

-"C'est normal, c'est un monstre tout court." Fit James et son père lui donna une tape sur le crâne.

Alors même que les Weasley arrivèrent, Hermione criant à qui voulait bien l'entendre qu'ils étaient en retard à cause de Ron, le regard d'Harry se posa sur une toute autre personne, debout près de sa femme et ses enfants.

Ginny, suivant le regard de son époux, sentit son coeur s'assécher en les reconnaissant tous.

-"Papa."

Harry se tourna vers Cassiopée qui arrivait.

-"Ça te dérange pas, que j'aille le voir ?" Elle désigna le garçon au loin et son père eut un léger soupir.

-"Je t'en prie." Se raclant la gorge, il regarda du coin de l'oeil sa fille s'approcher en toute hâte de Draco Malfoy et sa petite famille.

Elle salua sa femme, Astoria, avant de dire bonjour au petit Scorpius qui entrait dans sa première année tout comme Albus.

Et, finalement, prit la main d'Eden qui l'embrassa sur la joue avec tendresse, ses cheveux blonds retombant devant ses yeux cendrés.

-"Harry." Il se fit attraper le col par Hermione qui, après avoir embrassé mille fois Albus et James, s'était tourné vers le père. "Harry, tu ne peux pas tout contrôler."

-"Je tente jus-"

-"Draco a changé." Elle marqua un temps de pause avant de regarder les deux adolescents au loin avec un tendre sourire. "Et tu ne trouves pas ça ironique ? Cassiopée et Eden, ensembles."

-"Elle est avec un Malfoy." Tenta-t-il de se défendre.

-"Elle est avec son âme sœur." Répondit Hermione du tac au tac.

-"Ils ont presque 15 ans, Harry." Ron fit descendre Hugo du chariot avant d'aller embrasser Ginny. "Tu dois les laisser tranquille un peu."

Mais c'était un sujet sensible.

Harry n'y pouvait rien, malheureux qu'il était.

Il aimait Ginny. Il l'aimait de tout son coeur et elle était désormais sa femme.

Mais Alhéna était là, cachée dans un coin de sa tête, assise sur un trône de fer, le narguant de son sourire angélique.

Il refusait qu'un Malfoy porte le nom d'Eden, et il était certain que Sirius se retournait dans sa tombe.

Tous, sans même s'être concertés, s'étaient néanmoins mit d'accord sur le fait qu'aucun enfant ne risquait de porter le prénom d'Alhéna, car il n'y en avait qu'une seule qui avait le droit de s'appeler ainsi, et elle restait dans toutes leurs mémoires comme un rappel constant de ce qu'ils avaient perdus.

Lorsque le train se mit à souffler, Harry embrassa Rose et Albus qui montèrent d'un air anxieux, avant de faire ses adieux à James.

Il regarda Cassiopée du coin de l'oeil, mais elle les salua vaguement de la main avant de monter dans le wagon des Serpentard, main dans la main avec Malfoy.

Et Draco, au loin, fixa les deux amants avec une tendresse qu'il ne se connaissait pas, ressentant l'âme d'une jeune fille qu'il avait autrefois aimé tout autour d'eux, comme pour veiller sur leurs enfants à tous.

Et Harry eut l'impression de voir la silhouette familière, à la robe rouge sang, s'asseoir dans le wagon des deux amants, le sourire aux lèvres tandis qu'elle fixait ceux restés sur le quai d'un air gai.

Et finalement, le train partit, et le silence se fit, pesant.

-"Prends soin d'eux." Murmura Hermione dans le vague, avant de prendre la main d'Hugo et de repartir.

Et savoir qu'il n'était pas le seul à l'avoir vu le fit sourire, sans savoir pourquoi. Car, au fond, la rumeur était peut-être fondée.

-"Je prendrai soin de vos générations puisque je n'ai pas pu prendre soin de vous." Avait murmuré Alhéna avant de disparaitre en fumée, avec son père et le reste des maraudeurs qu'Harry avait tant chéri.

                                *****

Le tout dernier chapitre qui clôture cette fanfic, en espérant qu'il vous a redonné du baume au coeur <3



𝑨 𝑩𝒍𝒂𝒄𝒌 𝒔𝒕𝒐𝒓𝒚 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant