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16 juillet 2021

  Il est 17 heures, Kai est toujours là. J'ai revu mes oncles et tantes, ils ne sont pas restés longtemps étant donné qu'ils avaient d'autre truc à faire. Ils sont venus, c'est déjà ça ! Kai veut absolument que j'aille voir ses parents, j'ai fini par accepter. Du coup, nous sommes en route. Casper est entre de bonnes mains avec Lynn.

  Nous venons d'arriver dans la rue où habite la famille de Kai. D'ici, je peux distinguer sa maison et mon ancienne maison. Nous avons avancé jusqu'à arriver à quelques mètres de mon ancienne maison. J'ai un nombre incalculable de souvenirs qui me reviennent. Je n'avais que sept ans mais pourtant, c'est comme si c'était hier. La maison semble habitée et bien entretenue, ça me fait plaisir qu'elle ne soit pas abandonnée. Bon, je devrais peut-être arrêter de regarder la maison avant que les propriétaires me prennent pour une psychopathe ! En tout cas, je suis contente d'être là aujourd'hui. La moi d'Aix-la-Chapelle serais contente de la moi de Munich. Je pense avoir passé une bonne adolescence et j'ai réussi à atteindre l'école de journalisme, ça n'a pas été une tâche facile mais j'ai persévéré et j'y suis arrivée !

  On vient d'arriver devant la maison des parents de Kai, mon copain s'apprête à sonner. J'ai ma main dans la sienne.

  — Prête ? fit-il.

  — Oui, c'est bon !

  Il a donc appuyé sur la sonnette. Quelques secondes plus tard, une femme est venue nous ouvrir avec le sourire aux lèvres. C'est la mère de Kai, elle n'a pas tant que ça changé. Je lui ai fait la bise, elle n'a pas l'air de m'avoir reconnue.

  — Vous allez bien, madame Havertz ? demandai-je pour lancer la discussion.

  — Très bien, je vous en prie, entrez tous les deux !

  Elle nous a conduits jusqu'au salon. Je n'ai pas vu ses parents depuis quatorze ans.

  — C'est bizarre, j'ai trop l'impression de vous avoir déjà vu quelque part. Attendez, je vais chercher mon mari.

  Elle s'est dirigée vers la cuisine. Leur maison n'a vraiment pas changé, je la considérais comme ma deuxième maison avant. Je suis surprise que sa mère ne me reconnaisse pas.

  Kai m'a sourie puis il a déposé un bisou sur ma joue. Quelques secondes plus tard, ses deux parents sont arrivés.

  — Clara, c'est bien toi ? fit son père.

  — Oui ! m'exclamai-je.

  Je me suis levée puis il m'a prise dans ses bras.

  — Je me disais bien que je te connaissais ! dit sa mère.

  Elle m'a prise dans ses bras à mon tour.

  — Qu'est ce que tu as changé ! Tu es devenue une jolie femme ! Tu veux un jus d'orange ? me proposa madame Havertz.

  — Oui ! Le temps passe mais mon goût pour le jus d'orange est toujours intact !

  Elle a rigolé avant de partir en direction de la cuisine. Je suis partie me rasseoir dans le canapé, aux côtés de mon copain. Son père a pris un pouf et il s'est assis juste en face.

  — Tu vis toujours à Munich ? me demanda son père.

  — Oui ! Nous sommes tous ici pendant une semaine !

  — Adeline et Georges aussi ?

  — Mes parents sont là aussi !

  — Trop bien ! Il faudra que nous allions les voir !

  — Nous séjournons tous les cinq dans la maison de famille, à deux rues d'ici.

  — Oh oui, nous sommes allés manger là-bas une fois. C'était il y a très longtemps. Vous deviez avoir trois ans, maximum ! Et alors, t'as un copain ?

  Je n'ai jamais réellement compris pourquoi les adultes sont intéressés par cette question. Kai a attrapé ma main. Qu'est ce que c'est gênant. Son père a écarquillé ses yeux.

  — Vous deux, vous-

  — Oui, papa, réplique Kai en coupant la parole à son père.

  — Oh, je ne m'y attendais pas ! Je suis trop content ! Vous êtes réellement fait l'un pour l'autre, j'en suis sûr et certain.

  Sa mère est revenue dans la cuisine avec mon verre de jus d'orange et des boissons pour elle, son mari et mon copain.

  — J'ai raté quoi ? demanda sa mère en prenant elle aussi un pouf.

  — Beaucoup de trucs ! s'exclama monsieur Havertz.

  Nous avons tous rigolés face à la réaction de son père.

  — Par où commencer... fit Kai.

  — Mes parents sont ici aussi !

  — Oh, nous les inviterons à manger dans la semaine !

  J'ai bien réfléchi avant de dire l'information que je m'apprête à dire. Etant donné qu'aucun des deux garçons n'a l'air de la partager, je sens que je vais devoir m'y coller !

  — Et nous avons aussi un autre truc à t'annoncer, commençai-je.

  — En fait, Clara et moi sommes-

  — En couple, fit monsieur Havertz au milieu de la phrase de son fils.

  C'est cool, ils m'ont vachement aidée ! Finalement, j'ai juste dit la phrase d'annonce, ce n'était pas super difficile !

  — Je souhaite que votre couple dure pour toujours !

  — Merci ! dis-je.

Publié le 15/05/22

𝐌𝐔𝐍𝐈𝐂𝐇 - 𝐊𝐀𝐈 𝐇𝐀𝐕𝐄𝐑𝐓𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant