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29 juin 2021

  Il est 17 heures et demie. Je suis à Londres pour les huitièmes de finale ! J'ai trop hâte d'assister au match. Pour l'instant, je suis posée dans mon lit, je prépare quelques questions que je pourrai poser aux joueurs après le match, en espérant que ce sera une réussite ! Quand Kai n'est pas aux entraînements ou au repas, il n'est pas là. J'ai essayé de lui demander plein de fois où il va constamment depuis trois jours mais il évite toujours le sujet et il n'est pas hyper chaleureux. Je ne l'ai pas vu depuis ce midi.

  En dix jours, je me suis beaucoup attachée aux joueurs mais j'ai beaucoup d'affinité avec Julian Draxler, Julian Brandt, Leroy et Thilo, ils sont vraiment gentils !

  Je viens de sortir de ma chambre pour rejoindre Walter, les caméramans, Joachim et Lisa, on va au stade ! Les joueurs devraient arriver au stade vers 18 heures et demie. Les membres du staff y vont plus tôt pour préparer des trucs comme les objets pour les caméramans et tout ça...

(...)

  Les joueurs viennent d'arriver. Avant qu'ils aillent aux vestiaires, je suis partie les voir avec Lisa. J'ai foncé dans les bras de Kai.

  — T'es le meilleur, tu vas y arriver !

  Etrangement, il ne m'a pas prise dans ses bras en retour.

  — Merci, fit-il froidement.

  Il a lâché un tout petit sourire et il a avancé vers les vestiaires. J'ai rejoint les deux Julian, Leroy et Thilo.

  — Salut, les garçons ! commençai-je.

  — Coucou, Clara ! répondit Thilo.

  Ils m'ont tous les trois sourie. Ils sont trop mignons.

  — Les garçons, vous allez tous déchirer. Les anglais, vous n'allez en faire qu'une bouchée !

  — J'avoue, on va y arriver ! fit Brandt.

  — Mais oui, vous êtes mes champions !

  — Et toi, t'es notre championne ! T'es la meilleure des journalistes ! continua Draxler.

  — Oh !

  On a fait un petit câlin collectif à cinq et je les ai laissés pour qu'ils partent se changer.

  — On se voit tout à l'heure ! s'exclama Leroy.

  Je leur ai fait un signe de main signifiant « bye, bye » et je suis partie rejoindre le staff avec Lisa, qui m'a retrouvée en cours de route.

  Le match commence dans dix minutes, juste assez de temps pour que j'aille aux toilettes. J'ai demandé l'autorisation à Joachim et j'ai foncé à toute vitesse. Sur mon chemin, j'ai croisé une femme. Je lui ai dit bonjour par politesse et j'ai continué mon chemin sauf qu'elle m'a stoppée.

  — Tu es journaliste, c'est ça ?

  Je me suis retournée vers elle. C'est une femme d'une vingtaine d'année, elle est brune, elle est un peu plus grande que moi. Elle n'est pas spécialement belle mais elle n'est pas super moche non plus. J'espère qu'elle ne va pas me faire perdre le peu de temps qu'il me reste !

  — Oui, en effet.

  — Je m'appelle Kelly, je suis une amie à Kai mais, entre nous, c'est plus que de l'amitié. Il m'a un peu parlée de toi, t'as l'air cool. J'habite à Londres, c'était le moment parfait pour aller le voir !

  Elle m'a arrêtée juste pour me dire qu'elle va pécho l'homme pour qui j'ai mon premier béguin ? Génial.

  — C'est cool, je suis contente pour vous, dis-je en essayant d'avoir l'air de m'en ficher.

  — Il t'a dit quoi sur moi ?

  — Que t'étais une journaliste en stage ici, pourquoi ?

  — Oh, juste comme ça ! Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir rester discuter parce qu'il faut que j'aille aux toilettes puis que je retrouve le staff.

  — Pas de souci !

  J'ai repris mon chemin jusqu'aux toilettes presque en courant, il me reste cinq minutes. J'ai commencé à verser une petite larme, puis une deuxième, peut-être même une troisième. Il m'a cachée l'existence de sa pseudo petite-amie. C'est relou d'être amoureuse, sérieux.

  Attends, est-ce que quand il part sans prévenir personne c'est pour aller la voir ?

(...)

  C'est officiel, l'Allemagne est éliminée de l'Euro. Je vois bien que c'est dur pour les joueurs. L'arbitre vient tout juste de siffler, je crois même que des supporters sont en train de pleurer !

Elias

Tu vas bien après la défaite ? Tu n'es pas trop triste ?

Si, j'ai la haine.

Ce n'est pas grave, ils se rattraperont à la coupe du monde !

Il y a intérêt ! Mais vas-y, je suis dégouté.

  Le coach est parti voir les garçons dans les vestiaires, je vais attendre un peu avant d'y aller à mon tour.

  Je viens de rejoindre les vestiaires avec Lisa, Geoffrey et Tony. Kai a sa tête entre ses mains. Je suis partie m'asseoir à côté de lui.

  — Kai, ce n'est pas grave. T'as donné tout ce que t'avais mais on ne peut pas toujours gagner. L'important, c'est d'avoir participé. Moi, je serai toujours fière de toi.

  — Ouais, je sais, mais j'ai envie d'être seul, répondit-il froidement.

  — T'es sûr que tu ne veux pas un peu de compagnie ? insistai-je.

  — Laisse-moi.

  Sa dernière phrase n'était pas très chaleureuse alors j'ai obéis et je suis retournée aux tribunes où se trouve Leroy, les deux Julian et Thilo.

Publié le 24/04/22

𝐌𝐔𝐍𝐈𝐂𝐇 - 𝐊𝐀𝐈 𝐇𝐀𝐕𝐄𝐑𝐓𝐙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant