Stepbrother

XLIV

-C'est bon, tu l'as trouvé ? me demande Loan depuis l'extérieur du bureau.

-C'est quoi son nom de famille ?

-Giordano, me répond-t-il avec son accent italien craquant.

-Il va vraiment falloir que tu m'apprennes l'italien !

Je farfouille dans les étagères jusqu'à trouver la lettre G. Je regarde les dossiers et trouve celui de Christina Giordano. Je m'en empare et commence à le feuilleter mais il est bien trop épais pour que j'ai le temps de trouver rapidement ce que je veux. Je le glisse donc dans mon sac et sors de la pièce.

-Tu as trouvé ?

J'acquiesce et je le vois sourire.

-Allez, on se casse avant que quelqu'un ne passe par là.

Il referme la porte du bureau et nous quittons le couloir pour nous diriger vers la sortie.

-C'est que vous êtes devenu inséparable le frère et la sœur !

Je me retourne pour découvrir Stan qui sort d'une salle de shooting. Je fronce les sourcils.

-Salut Stan, souffle Loan un brin irrité de le voir.

-Comment ça va ?

-Ça va, je réponds un peu sèchement.

-Lana...tu ne peux pas savoir à quel point je m'en veux.

-C'est du passé Stan. Tu n'étais pas celui que je pensais et on a déjà eu cette conversation. Ça ne l'aurais pas fait dans tous les cas.

-Je te sens froide avec moi et j'aimerais que nos relations s'améliorent, tu es une chouette fille.

-Elle n'a pas besoin de toi dans sa vie, répond Loan dans mon dos.

Je lance un regard à ce dernier lui intimant de se taire.

-De suite ça risque d'être compliqué mais peut-être qu'avec le temps ça ira mieux. Il faut que je digère. Tu as été maladroit et ça ne m'a pas plus du tout. Ne te blâme pas, je suis en partie fautive de cette tension entre nous.

Il acquiesce et tourne les talons déçu. J'attrape la main de Loan, il est tendu.

-Loan, détends toi. Il ne s'est rien passé.

-Je n'aime pas que ce mec te tourne autour.

-Il ne me tourne pas autour. C'était le cas mais ça ne l'est plus.

-Je suis désolé de ne pas avoir été là quand il t'a embrassé, je sais que ça te touche plus que ça pourrait toucher une autre à cause de ton histoire.

-Et si tu avais été là, tu aurais fait quoi ?

-Je lui aurais surement mis une droite.

-Eh bien disons que ce soit une bonne chose que tu n'aies pas été là !

Je rigole doucement et attrape sa main pour que nous quittions l'agence. Juste avant de sortir, nous apercevons Tris.

-Tris !

Il se tourne vers nous et nous sourit.

-Fais gaffe, tu as oublié de fermer ton bureau, le préviens Loan en ricanant.

Tris le fusille du regard tandis que le grand brun pouffe.

-Je te la kidnappe pour la nuit, on va aller vers Naples et on dormira là-bas. On sera de retour demain.

-Je vois, à demain alors !

Tris m'embrasse sur la joue et met un petit coup dans l'épaule de Loan avant que nous partions. Nous retrouvons la magnifique Buggati de Loan à l'extérieur et nous ne tardons pas à démarrer pour quitter la ville. Loan ouvre le toit de la Buggati et met la musique à fond. J'adore cette sensation !