Stepbrother

LXVII

Il décolle ses lèvres des miennes. Mes bras derrière son cou le pousse à recommencer mais il persiste à ne pas vouloir recommencer.

-Il faut qu'on arrête Nana, dit-il en rigolant, ça va déraper sinon.

-Et si c'est ce que je voulais ?

-Je le veux aussi mais il y a tout le monde dans la maison et je t'ai dit la dernière fois que la prochaine fois qu'on ferait l'amour, je te ferai crier. Hors maintenant ce n'est pas possible.

-Loan..., dis-je en faisant la moue.

Il secoue la tête négativement et je boude un peu plus. Il embrasse chastement mes lèvres et va ensuite s'affaler dans mon lit. Je ne tarde pas à le rejoindre pour me blottir contre lui.

***

C'est beaucoup trop bien de me réveiller à ses côtés. Loan est encore endormi et j'en profite pour le regarder, la tête contre son torse . J'attends quelques minutes avant de le voir émerger et je ne tarde pas à l'embrasser.

-Je ne le dirai jamais assez mais le réveiller a tes côtés est la meilleure chose qui m'ait été donné dans ma vie.

Je lui souris avant de l'embrasser encore et il prolonge notre baiser.

-Je vais devoir me lever, je dois aller chercher Julian chez sa copine et nous devons aller en ville acheter un cadeau pour l'anniversaire de notre père.

-Oh. Je ne savais pas que tu continuais à lui offrir des cadeaux.

-Je lui envoyer une lettre chaque année mais j'ai l'impression qu'il essaye des efforts avec moi en ce moment donc je vais en faire aussi.

-C'est bien de faire ça Loan, je lui dis en replaçant une mèche de cheveux qui lui est tombé sur le front.

Il hausse les épaules et se redresse pour se lever. Je le vois enfiler son jogging et son tee shirt qu'il avait laissé dans ma chambre. Ensuite nous descendons dans la cuisine déjeuner. Il n'y a pas un chat. Julian et son père ne sont pas là et ma mère doit encore dormir.

Nous déjeunons tranquillement puis Loan s'apprête à partir mais je l'intercepte devant la porte d'entrée. Je me blottis contre lui et l'embrasse plusieurs fois. J'ai l'impression d'être accro à lui mais ce n'est pas une si mauvaise addition.

-Je t'aime, je lui souffle avant de le laisser partir.

La porte claque derrière lui et je me retourne pour retrouver ma chambre mais je tombe nez à nez avec ma mère.

-Tu ne vois pas ce que je veux dire ? C'est ça que tu me disais la dernière fois ?

Merde. Merde, merde, merde.

-Tu te moques vraiment de moi Lana ! Je savais pertinemment qu'il se passait quelque chose entre vous et tu m'as menti droit dans les yeux en plus ! Vous êtes écœurants à faire ça au milieu du salon. Dans la maison familiale. Vous devriez avoir honte de faire ça à notre famille, vous allez l'anéantir, tout réduit en poussière pour une histoire de sexe.

-Je te demande pardon ? Comment peux-tu te permettre de dire des choses pareilles ? Tu ne sais rien ! C'est bien plus qu'une histoire de sexe maman, il y a des sentiments au milieu de tout ça !

-Sottises ! Je te conseille de rapidement mettre un terme à cette mascarade ma petite, parce que sinon je me chargerais personnellement de mettre fin à cette relation.

-Pourquoi tu réagis comme ça maman ? Il y a quelques mois, tu voulais tout pour que je sois heureuse et que j'arrive enfin à me reconstruire après mon agression et l'accident qu'il y a eu ici avec Loan ! Et quand j'arrive enfin à l'être tu me dis que tu vas tout faire pour réduire mon bonheur à néant ?