6. Le cran

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22 :19La villa des HernandezBogota - Colombie

Elle

Je me remplis de courage, démarre le magnétophone de mon téléphone et toque à sa porte. Il me répond d'une voix grave ce qui me ravit ! C'est tellement idiot comme sa porte reste toujours ouverte. Il est vingt-deux heures passé et tout le monde a sûrement déjà finis ses activités quotidiennes. Ce serait si facile de le tuer à ce rythme là.

J'entre et referme à clé la porte. Je marche d'une démarche sensuelle et ouvre lentement les presse-boutons de mon manteau. Il me regarde de ses yeux pleins d'étoiles. Je m'approche de lui et le guide jusqu'à son lit, où je lui fais s'assoir.

- Je suis désormais prête à me livrer à toi mais je tiens à te dire que j'ai une manière assez différente de faire plaisir à mes partenaires !

Il me tient par la taille et m'attire plus près de lui, je lui caresse les cheveux et masse un peu sa tête ce qui a le don de le rendre fou de plaisir.

- Tes désirs sont des ordres mi cariño !

Je mets mes mains dans ma poche et sors les menottes, je lui regarde souriante et avec des idées suggestives.

- Je commence et tu termines, dis-je en prenant ses mains.

Je prends tout d'abord sa main droite et la menotte au lit puis l'autre et le regarde satisfait.

- Dis à tes hommes et à ton putain de bras droit de ne surtout pas nous déranger et de me laisser sortir un moment de la propriété. J'ai quelques petits trucs que nous pourrions utiliser, dis-je d'une voix sensuelle.

- T'es une véritable tigresse toi ! Ricane-t-il. J'adore....

La faiblesse de l'homme se trouve dans son pantalon et heureusement que la femme à tous les atouts pour la faire démarrer, il ne comprendra même pas sa chute et c'est tout ce que je désirerais sentir, la fierté de les voir s'écraser sans avoir rien fait de très surprenant !

- Mon talkie-walkie mi hermosa ! Sur la table de chevet et prends vite tes livraisons, je ne pourrais plus me retenir !

Je prends son talkie-walkie, l'active et le mets près de sa bouche, il leur ordonne ce que je lui avais demandé et puis je coupe juste après la communication.

- J'espère que tu n'auras pas de chose à faire pour demain Baron ! Car, j'ai d'autre chose au programme pour toi ! Comment tu t'appelles en fait. Je voudrais ton nom et non ton pseudo ! Car je veux crier le nom de celui qui me rendra dingue....

- Miguel Hernandez Garcia, et demain ne t'inquiète pas ! Une cargaison de crack et c'est tout, de plus c'est pour demain soir. On aura encore de la marge ! Viens maintenant !

Tellement facile ! J'enlève ses chaussures et ses chaussettes que je mets en boule, puis je lui souris et le fourre dans sa bouche rapidement sous son regard ahuri.

- Je ne suis pas una puta de mierda ! Et surtout pas la tienne !

J'aurai bien voulu le tirer dessus mais je me ferais remarquer et je mourrais de suite. Je sors mon téléphone et éteint le magnétophone. Je sors de sa chambre et entre direct dans la mienne. Je prends un jogging noir, un t-shirt noir, une sweat noir et mon sac à dos et m'apprête enfin à sortir. Un coup de feu se fait entendre, puis un autre et enfin plusieurs ! J'ouvre doucement la porte et essaie de m'approcher des escaliers, je vois plusieurs hommes armés infiltrer la villa. Comment vais-je maintenant sortir d'ici ?

J'entre dans ma chambre, ferme la porte à clé et pars en direction du balcon sans avoir allumé la lumière. Des hommes du Baron s'étalent par terre, sans vie. Je prends mon sac à dos et en sors une corde. Je l'attache à la rambarde, mets mes gants et m'accroche dessus pour descendre. Je ne sais pas qui sont ses hommes mais tout ce que je sais n'est juste qu'ils ne sont pas là pour plaisanter, ils sont ici pour tuer tout ce qui bouge et tant que j'aurai encore la capacité de respirer ou que mon cœur aurait encore la capacité de battre, je bougerais toujours. Donc ils n'hésiteront pas à me buter. Arrivée en bas, je trouve Adusto, dans la salle de séjour, derrière un canapé. Il m'a remarqué et me lance un regard noir que je réponds par un doigt d'honneur et un ricanement. Ce que je viens de faire n'a pas de prix et même ce regard qui me glace le sang ne me ferait même pas douter du choix que je m'apprête à faire. Je cours discrètement en direction du portail sans garde à présent et sors de la propriété ! Je sais que s'il s'en sort, je serai son ennemi number one comme je suis désormais comme une véritable traitresse, mais je m'en fiche, j'ai une longueur d'avance sur lui. Il ne me retrouvera plus jamais et tant mieux pour nous. Nos chemins n'auront jamais dû se croiser et ce sera la première et la dernière fois ! Je vais tout d'abord mettre en lieu sûr mon téléphone et télécharger mes dossiers dans le Cloud pour ne rien perdre au cas où. Je les enverrai aussi dans mon message privé sur Instagram et Messenger. Je suis enfin libre, et ça n'a pas de prix!

Inidentifiable : Entre Plusieurs FlammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant