29. Addiction

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18 :23

La Candelaria

Bogotá –Colombie

Valentina

Je me gare devant l'immeuble où le GPS m'a indiqué de m'arrêter. Je prends mon téléphone, le mets dans mon sac et sors enfin de la voiture. Ce quartier n'est pas très sûr mais c'est le seule moyen que j'ai trouvé pour m'en procurer du... Non, je ne suis pas accroc à ça ! J'en ai juste besoin pour me calmer et pour échapper à mes démons, à ces images,.... à tout. J'avais besoin de dormir et ça m'aidait. Ça m'avait tellement aidé, tellement plus que ces médecins, tellement plus que ces médocs qu'ils m'avaient prescrits, et tellement plus que les jacasseries de ces psychologues.

Je me remplis de courage et toque à cette porte devant moi, qui soit dit en passant est crasseuse. Un homme me reçoit et m'interroge en levant un sourcil.

– Je voudrais voir Krasnov....

– Pour quelle raison...

– Je suis une cliente....

Il ouvre la porte pour que j'entre puis il m'indique le chemin à suivre. Je monte les escaliers avec tout de même un peu de peur au ventre. Je veux sortir d'ici au plus vite !

Plusieurs femmes à moitié nues se baladent dans toute la pièce supérieure. La lumière est tamisée d'un bleu assez sombre. Je m'approche d'une brune et l'interroge.

– Krasnov ? Où est-il ?

Sans dire un mot, elle me montre le fond de la pièce. Puis elle part en remuant des hanches. Une vraie pute, celle-là ! Je m'approche du fond de la pièce et remarque un bureau.

– Krasnov ?

– C'est pourquoi ? Me demande une voix masculine.

C'est un petit homme avec une queue de cheval fine. Il me détaille de la tête aux pieds, pour finir sur ma poitrine.

– Vous avez du... du.... Du GHB ?

– 20$ le demi-litre !

Je peux en trouver moins cher mais je n'ai plus le temps. Il avait bien dit litre, non ?

– J'en recherche en gélule...

Je tiens fermement mon sac et me mord la lèvre inférieure. Pourvu qu'il y en ait !

– Il n'y a qu'en liquide ma poule, soit tu le prends, soit tu t'en vas....

– Est-ce... Est-ce que ça a les mêmes effets ?

– C'est du GHB, il n'y a aucune différence...

– D'accord ! J'en veux.... Un litre...

Il ricane, et s'approche de l'un de ses hommes pour lui chuchoter un truc que je n'arrive pas à entendre.

– Si tu veux t'injecter un litre de ce truc, tu ne le feras pas ici ma Chica. Nous ne sommes pas la morgue !

– Je ne veux pas me suicider, je veux juste.... Une gélule vaut combien de litre ?

– Je n'en sais rien, peut-être une seringue !

Si j'en achète un litre, j'en aurai un peu plus pour les prochains jours. Et j'ai réellement besoin de me calmer un peu.

– Je veux donc, un litre et une seringue...

Un homme part dans une autre pièce et Krasnov reprend sa place sur la chaise du bureau.

– Est-ce que tu sais que le GHB est une drogue de viol ? Il est utilisé par les violeurs pour leurs victimes. Et toi, tu en consommes !

L'autre homme s'approche de moi et me tend un paquet ainsi qu'une seringue non encore utilisée comme elle se trouve dans un emballage.  Je suppose qu'ils ne vendent pas ce truc dans une grande bouteille mais plutôt dans des flacons.

Inidentifiable : Entre Plusieurs FlammesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant