Inidentifiable : Entre Plusieurs Flammes

53. Encore une de plus...

9 : 43

Sicile – Italie

Elle

Je ferme les yeux un instant et ces foutues images ne me laissent toujours pas tranquille !

Ce n'est pas comme si voir ta nudité à travers le miroir t'aiderait non plus !

Et c'est vrai ! Je recherche donc n'importe quel tissu pouvant me couvrir et tombe sur une robe de chambre blanche. Cette couleur ne me va pas...

―  MIA !

Je ferme la transparente robe de chambre autour de mon corps et sort de la petite pièce. Je le trouve assis dans le lit juste là où je m'étais comporté comme la plus ridicule des femmes.

―  Pourquoi ?

Je baisse les yeux afin d'éviter les siens mais tombe sur lui. Habillé seulement de son boxeur, il me toise intensément.

Je n'aime pas ce regard....

―  MIA ! Réponds-moi, putain !

Je sais qu'il m'a surpris entrain de me rincer l'œil alors je détourne mon regard sur n'importe quelle chose se trouvant de cette pièce.

―  Il n'y a rien à dire ! Je... Je vais...

Je lui tourne le dos et m'apprête à sortir de la chambre mais il me retient avec une rapidité qui me surprend.

―  Ce n'est pas un jeu, MIA. J'ai... Tu... Pourquoi ?

Que veut-il que je lui réponde si moi-même je n'ai pas la réponse ? Je n'arrive pas à comprendre et pourtant c'est lui qui est entrain de se sentir coupable.

―  J'ai failli te prendre ton innocence, murmure-t-il si presque.

Le souffle coupé, je ne trouve rien à dire. Il n'a failli rien prendre. Mon innocence, je l'avais perdue il y a presque sept ans de cela. De quelle innocence parle-t-il ?

―  Tu ne m'as rien pris... Et certainement pas mon innocence ! Je n'ai plus d'innocence depuis des années maintenant !

Il me prend le visage en coupe et me regarde droit dans les yeux. On dirait qu'il essaie de s'immiscer dans mon esprit.

―  Pourquoi ?

Je prends un moment pour comprendre sa question. Il parle de pourquoi et du comment j'ai perdue mon innocence en étant toujours vierge et ou bien du pourquoi je ne lui ai rien dit et lui ai laissé faire ?

Je miserais bien sur la deuxième.

―  Je... C'est parce que je te fais confiance ?

Son téléphone sonne à ce moment-là et il part pour répondre à cet appel entrant après avoir consulté le nom de la personne.

― Rejoins moi a table, prévient-il à l'embrassure de la porte.

Je lui fais confiance, d'où me vient cette idée absurde ? Adusto devrait-être la dernière personne à qui je devrais donner ma confiance ! Il est vrai qu'il est loyal, qu'il m'ait sauvé à de nombreuses reprises, et que je m'étais donné à lui comme avec personne, mais....

Il y a sûrement un mais ! Je ne lui fais pas confiance ! Je ne peux pas lui faire confiance. M'apprêtant à sortir de la pièce je me rends soudainement compte de ma quasi-nudité. J'entre donc dans ma garde-robe, prend tout ce qui m'est nécessaire et pars à la salle d'eau.

Je n'arrive toujours pas à croire ! J'ai failli le faire ! J'étais à deux doigts de franchir la ligne. Je...

Ma virginité n'a jamais été un poids pour moi mais après l'instant où Marta, la grosse, m'a qualifié de précieuse avec cela, je ne me sentais plus libre. C'était comme si on m'avait enchainé. J'avais peur, tellement peur que ça recommence. Dans ce monde, ce monde où à chaque fois que j'y mets mes deux pieds, ma virginité était un frein. Un poids qui était accompagné de la peur constante que quelqu'un puisse s'intéressé perversement de ma personne pour cette simple idée.