Des malheurs à des bonheurs

Chapitre sept

Shady

Je suis pris avec le seul mec que je ne voulais pas approcher, Macéo Malo. J'aurais préféré travailler seul! Il pose beaucoup trop de questions! En plus, j'ai pris le premier livre qui m'est venu à l'esprit... Le livre préféré de ma mère... Je balance mes affaires de français dans mon casier et prends mes cahiers pour mon prochain cours. Je me suis sauvé comme un lâche, en même temps... J'en suis un. '' Aucune confiance en soi et peur de tout ce qui s'approche de lui! '' Je soupire. Qu'est-ce que tu voulais que je lui réponde! Je ne peux pas aller chez lui, parce que je ne veux pas laisser mon frère seul avec mon père et il ne peut pas venir chez moi, car mon père ne voudra jamais... Je passe ma main dans mes cheveux, ferme mon casier et me dirige vers mon cours.

La journée passe extrêmement vite et comme je l'ai fait ce midi, je me sauve rapidement pour ne pas parler avec Macéo. Malheureusement, mes bourreaux ne me laissent pas partir de l'école et me plaquent contre le mur, avec un sourire victorieux aux lèvres. Celui qui me retient collé au mur, me donne un violent coup de genoux au ventre. Je me plie en deux, la respiration me bloque et les larmes montent, mais je les retiens du mieux que je peux. Je m'écroule au sol, car celui-ci me lâche le col. Instinctivement, je mets une de mes mains au-dessus de ma tête et une sur mon ventre.

<< Qui t'as fait ça, petit pédé?, me dit-il d'une voix moqueuse en regardant ma joue. >>

Voyant clairement que je ne lui répondrais pas, il me donne un violent coup dans les pieds ce qui me fait lâcher un gémissement de douleur.

<< Aller parle!, me crie celui-ci.

- Je... Je suis tombé, chuchotais-je.

- Tu es stupide, m'insulte t-il. >>

Et là, comme à mon habitude, pleins d'insultes visant les gays ou n'importe quelle insulte sur le physique me tombe dessus, me plombant le moral encore plus... Mais ainsi que les coups que je reçois entre chaque avanie. Je pourrais vous dire toutes les insultes et chaque endroit où il a un bleu mais cela serait beaucoup, beaucoup, trop long...

Ils décident enfin de me laisser après m'avoir souhaiter une bonne soirée, sachant très bien que je ne pourrais presque rien faire, parce que j'ai mal partout... Mes larmes se mettent à couler à flot. Les insultent viennent et partent, pour laisser une autre m'envahir la tête.

Petit enculé

Va te suicider

Attardé mental

Merdasse

Personne ne t'aimes

Imbécile

Minable

Pourriture

Pédale

Va rejoindre ta mère

Un gémissement traverse mes lèvres et je pose mes mains sur ma bouche pour éviter de faire trop de bruit et d'attirer l'attention des quelques personnes qui prennent leur temps. Je renifle plusieurs fois, mais ça ne change rien, parce que mes larmes coulent toujours autant.

J'en ai marre de tout ça... Des insultes, des coups, de mon père, de l'école et de rentrer chaque soir chez moi où je ne me sens aucunement chez moi. Je suis fatigué d'avoir tout le temps peur, mal. Je souffre tellement en vivant... Mourir serait le plus beau des cadeaux que je pourrais recevoir.

Je tape ma tête contre le mur pour me sortir cette affreuse idée, pourtant très tentante. Je dois rester vivant pour protéger mon petit frère. Protéger mon frère est mon seul et unique but...