Chapitre quinze

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Shady

Je marche, tremblant de peur, vers chez moi en me posant une série de questions.

Qu'est-ce qu'il va me faire? C'est la première fois que je lui désobéis. Est-ce qu'il va devenir plus violent qu'il était déjà?

Un frisson de peur me parcourt. Je n'espère pas...

Je suis devant la porte d'entrée, mais je n'ose pas aller à l'intérieur de la maison. Cependant, je sais que si je n'entre pas dans les trois prochaine secondes, mon père va être encore plus méchant, violent... Et ce, peut-être envers mon petit frère aussi. C'est sur cette pensée que j'ouvre la porte d'entrée.

Mon père est là, à m'attendre, les bras croisés et le regard sévère. Je baisse la tête, attendant ses reproches. Je l'entends se rapprocher de moi, je sens une violente pression sur le haut de mes deux bras. Mon père sert fort, tellement fort, que l'on dirait que mes bras vont casser. Je lâche une plainte en un gémissement de douleur.

<< J'aimerais tellement te tuer, maintenant, dit-il en serrant encore plus fort. >>

Il finit par me pousser sur le sol, juste devant la porte. J'ose lever mon visage pour voir ce que mon père fabrique. Il me regarde avec haine, mais un sourire que je considérait comme pervers, s'installe sur son visage.

<< Je t'ai trouvé un job, me lance t-il.

- Le-lequel?, demandais-je tremblant.

- Tu vas faire le parfait soumis que tu es pour des hommes, dit-il. En bref, tu vas faire ta pute pour les hommes en manque.

- No-Non!, dis-je en me redressant. S'il te plait, je t'en prie... Tout, mais pas ça...

- Tu n'as pas le choix, sinon, je m'en prend à ton petit frère chéri, dit-il en se moquant. Alors?

- Je t'en prie, dis-je les larmes aux yeux. Je n'ai pas envie...

- J'en ai clairement rien à foutre!, cri t-il. Décide toi, ton frère ou toi?

- ... Moi..., soufflais-je presque inaudiblement.

- Parfait, va chercher ton frère, dit-il en s'en allant vers le canapé. >>

Je me tourne vers la porte et sors dehors. Je prends plusieurs grande respiration et je commence à marcher vers l'école de mon où Macéo est en ce moment. Je mets mes mains dans mes poches de ma veste et mes larmes continuent de couler sur mes joues.

À mi-chemin de l'école primaire, je vois Macéo et Laël, rigoler ensemble. Quand ils me voient, Laël court vers moi. Il me saute dessus et je grimace.

<< Je t'ai fais mal, Dydy?, s'inquiète t-il.

- Ça va, dis-je et Macéo arrive.

- Alors avec ton père?, me demande Macéo.

- Merci d'avoir été chercher mon frère, Macéo, dis-je en ne répondant pas à sa question.

- Mais!, dit-il.

- À demain, dis-je. On rentre, Laël. >>

Nous partons vers chez moi, mais quand nous arrivons proche de notre maison, je vois la voiture de David, le meilleur ami de mon père. Nous entrons et mon père me dit de faire le repas pour tout le monde.

Nous venons de finir le repas, le premier repas que je mange depuis trois jours si on ne compte pas le sandwich de ce midi. Je sais que mon père prépare quelque chose... Il ne me laisse pas manger sans m'avoir fait du mal après...

Je m'éclipse dans ma chambre après avoir fait la vaisselle, mais comme je n'ai pas de chance, mon père m'appelle. Je retourne dans le salon, déçu et effrayé.

<< Oui?, dis-je.

- J'ai trouvé ton premier client, dit mon père.

- Quoi?, dis-je en tremblant.

- David va s'occuper de toi à partir de maintenant, pendant une heure, dit-il avec un regard malicieux.

- Mais, commençais-je.

- Va dans ta chambre et attend, dit mon père. >>

J'attends David dans ma chambre, tremblant légèrement. J'ai vraiment peur... Si je n'avais pas manqué les cours de l'après-midi, est-ce que j'aurais dû faire ça avec des hommes? Sûrement... La porte s'ouvre me sortant de mes pensées.

David me regarde perversement. Il s'approche de moi et met ses mains sur le bas de ma veste pour me l'enlever. Il l'enlève et il me couche sur le lit.

<< David, je t'en prie, arrête, dis-je en posant mes mains sur son torse.

- Tu es tellement bandant, me souffle t-il. >>

David se met sur moi et il vient directement me mordre le cou. Il passe ensuite une de ses mains sous mon t-shirt et les passe le long de mon ventre. Je gémis de douleur quand il vient toucher celui-ci. Je le vois sourire et il vient me toucher mes bouts de chair. Je me tortille sous lui, mal à l'aise et effrayé. Son autre main, glisse vers mon entre-jambe et me touche à travers mon jean.

<< Arrête, soufflais-je.

- Non, dit-il en mordant mon oreille. >>

Censure!

Je n'en peux plus... Je tombe dans l'inconscience.

Des malheurs à des bonheursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant