Chapitre dix-sept

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Shady

Je me réveille dans mon lit, grâce à ma sonnerie m'indiquant que je dois me lever. Je me relève dans mon lit, mais une affreuse douleur aux reins et aux fesses me fait me recoucher. Mes larmes remontent et je me remémore tout ce qu'il s'est passé hier.

David qui me touche et me fait mal. M'attache de sa ceinture aux barreaux de mon lit. Me pénètre fortement... 

Je retente de me lever et cette fois je réussi malgré la douleur. Cependant, une fois debout, une envie de vomir me prend quand je vois mon lit taché de sang. Je sors de ma chambre et m'enferme dans la salle de bain. Je me penche au dessus de la cuvette et vomi.

Je retourne dans ma chambre après avoir vu que personne n'était dans le couloir, parce que je suis nu comme un ver. Je prends mes vêtements en me mordant la lèvre pour ne pas gémir de douleur à chaque pas.

Je vais dans la douche et du sang coule d'entre mes jambes, ainsi qu'un liquide blanc. À nouveau, le goût de vomir me prend. Je sors de la douche, tout trempé et je retourne au-dessus de la cuvette. Je vais dans la douche quand je vais mieux et je finis de me laver pour sortir rapidement de la salle de bain.

Je sors de la salle d'eau et je fais comme d'habitude, je réveille mon frère et fais son repas de midi pendant qu'il s'habille. Mon père arrive derrière moi.

<< Alors, ta soirée?, rit-il. Tu en as un autre, ce soir.

- Quoi?, dis-je les larmes au bord des yeux.

- Ouais, un homme que j'ai rencontré dans un bar cherchait un jeune homme pour baiser, dit mon géniteur.

- Mais..., commençais-je mais il me coupe.

- Tu fais ce que je veux, compris!, cri t-il en faisant un mouvement de main vers moi.

- Oui, dis-je en baissant la tête. >>

Je suis maintenant à l'école, après avoir été porter mon frère à la sienne. J'ai extrêmement mal aux reins... J'ai hâte d'être en classe et de m'asseoir, je suis tanné d'être debout... Je me dirige vers mon casier et prends mes choses pour mon premier cours.

Je me dirige vers mon deuxième cours de la journée, en marchant le plus lentement possible pour n'avoir presqu'aucune douleur. Je m'assis à ma place avec une grimace et je me perds dans mes pensées...

Qu'est-ce qui va m'arriver, si je continue de coucher avec des hommes pour de l'argent? Je ne me sens pas capable de faire ça... Je n'en peux plus de me faire battre, pourquoi faut-il que je souffre autant? Je ne pourrais pas continuer longtemps dans cette direction... Je veux mourir... Mourir pour ne plus avoir à souffrir... Mourir pour enfin être libéré de cet enfer qu'est ma vie...

Une main se pose dans mes cheveux, me faisant sursauter et je tombe sur le sol. Je regarde la personne qui m'a touché, effrayé.

<< Ça va?, demande Macéo.

- Je... Je re-reviens!, dis-je pour pouvoir sortir de cette classe. >>

Je me lève et sors de la classe en pleurant. Je vais dans la salle de bain et je m'enferme dans une cabine. Je me recroqueville contre un mur et je pleure. Quelques secondes plus tard, j'entends la porte s'ouvrir et quelqu'un souffler mon prénom avant de venir vers moi. Des mains se posent sur la porte.

<< Ouvre moi, s'il te plait, dit Macéo. >>

Je bouge pour lui ouvrir la porte, j'ai besoin de réconfort... Juste cette fois...

<< Je veux juste t'aider..., ajoute t-il.. >>

Je te crois, mais j'ai peur de te dire tout et que tu partes...

J'ouvre la porte lentement.

<< Je vais m'approcher de toi et te caresser les cheveux, je sais que ça te détend, hein?, dit-il. >>

Il s'assoit près de moi, caresse mes cheveux, pendant que mon cœur brisé se met à battre et se réchauffe. Ma tête finit par tomber sur son épaule et je finis par sombrer dans le monde de morphée.

Je me réveille à l'infirmerie. Je regarde autour de moi et je vois Macéo assis sur une chaise avec son téléphone dans les mains. Je bouge pour lui dire que je suis réveillé et il se tourne vers moi. Il me sourit.

<< Bien dormi?, me demande-t-il. >>

Pour la première fois de ma vie en deux ans, j'ai pu dormir, même si c'est un peu, sans aucun cauchemar.

<< Oui, répondis-je. Merci...

- Ça sert à ça, des amis!, dit-il avec un sourire. >>

Amis... Tellement longtemps que j'en ai plus.

<< Oui, dis-je avec un sourire sincère.

- Pendant que tu dormais, j'ai commencé l'oral, dit-il en me montrant une feuille. Je vais te laisser la dernière question, vu que tu as choisis le roman.

- C'est quoi?, demandais-je.

- '' Pourquoi avez-vous choisi ce livre? '', dit Macéo.

- Hmm..., émis-je.

- Alors pourquoi tu l'as choisis?, me demanda Macéo curieux. >>

Et je décide de lui dire la vraie raison...

<< C'était le livre préféré de ma mère, elle me le lisait, le soir, dis-je en tournant ma tête. Et c'est devenu mon livre préféré, le seul souvenir qu'il me reste d'elle... >>

Après avoir dit à Macéo la raison de mon choix de livre, il me regarde.

<< Elle est décédée?, demande -il.

- Ouais..., dis-je tristement.

- Je suis désolé..., dit-il. >>

Un moment de gêne s'installe, mais je retrouve vite la parole en entendant la cloche .

<< Il est quelle heure?!, demandais-je inquiet.

- Le deuxième cours vient de se terminer, dit-il. Ne t'inquiète pas, j'ai convaincu l'infirmière et le professeur de ne pas avertir ton père. >>

Il me sourit doucement et je soupire de soulagement.

<< Ça te dit que l'on dîne ensemble?, me demande Macéo.

- Oh, tu peux aller manger avec tes amis, je vais manger plus tard, dis-je malgré que j'aimerais qu'il reste avec moi.

- Tu manges quand, alors?, me demande-t-il.

- Quand je serai chez moi.

- Je te paye quelque chose à la cafétéria, si tu veux?, me demande-t-il.

- Je ne pourrai pas te rembourser..., dis-je.

- Ça me fait plaisir, dit-il avec un énorme sourire sincère. >>

Je le regarde dans les yeux... Il n'est peut-être pas le gars que je pensais qu'il était. 

Des malheurs à des bonheursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant