Des malheurs à des bonheurs

Chapitre trente-quatre

Macéo

Nous sommes arrivés chez moi et nous sommes tous les trois assis sur le canapé. Laël regarde une émission pour enfants à la télévision et je regarde Shady qui regarde par la fenêtre du salon.

<< Shady?, dit ma mère en arrivant dans le salon. >>

Shady se tourne vers elle.

<< Hm?

- J'ai dû appeler le policier comme tu t'es réveillé et il m'a demandé si tu préfères lui parler aujourd'hui ou demain matin?, demande t-elle. >>

Shady joue avec ses doigts avant de répondre.

<< Ce soir, dit-il.

- D'accord. >>

Elle lui sourit avant de repartir avec le téléphone en main. Shady me regarde et je le regarde en ce moment. Il écarquille les yeux en rougissant.

<< Tu es sûr que ça va aller?, demandais-je inquiet.

- Ou-Ouais, dit-il.

- Moi aussi, j'ai dû parler avec le policier, lance son frère.

- Ouais?, dit Shady.

- Oui, dit-il. Mais Macéo était avec moi, alors c'était plus rassurant! >>

Après quelques secondes perdues dans ses pensées, Shady détourne la tête et regarde à nouveau dehors.

À quoi penses-tu, Shady?

C'est une trentaine de minutes plus tard que ça toque à la porte. J'entends la respiration de Shady qui n'est plus du tout légère et il fixe la porte. Ma mère ouvre la porte et le policier entre à l'intérieur, saluant tout le monde. Le policier tourne alors son regard vers Shady. Le policier demande s'il n'y a pas un endroit où ils pourraient parler tranquillement. Elle propose alors ma chambre, comme nous sommes dans le salon et mes parents sont dans la salle à manger. Ils montent ensemble pour aller dans ma chambre.

Plus tard, le policier descend, seul. Il vient parler avec Laël.

<< Demain, vous allez aller dans une famille d'accueil.

- C'est qui, notre famille d'accueil?

- Elle s'appelle Marie, elle vit seule, explique le policier. >>

J'arrête de les écouter et j'entends légèrement du bruit en haut. Je me lève et me dirige vers celle-ci. J'entre dans ma chambre et je vois Shady en pleure, tremblant et en panique. Je m'assois à côté de lui. Ça me fait mal au cœur de le voir comme ça...

Je pose ma main sur son dos et je l'attire contre mon torse. Shady se débat et j'essaye de le rassurer. Il se calme un peu en me voyant.

<< Chut, je suis là, dis-je en me couchant sur le lit. Tu devrais te reposer.

- Tu-tu vas rester av-avec moi?, demande-t-il.

- Ne t'inquiète pas, je vais rester avec toi, dis-je. >>

Il se calme doucement, sa tête où il y a mon cœur. Il s'endort rapidement.

Je caresse ses cheveux et avec mon autre main, je remonte ma couverture sur nous. Je m'endors à mon tour.

Je me réveille et je vois Shady me regarder, les larmes aux yeux.

<< Qu'est-ce qui se passe?, demandais-je.

- Je ne te... Mérite pas, lâche t-il en chuchotant.

- De quoi tu parles?, le questionnais-je ne comprenant pas.

- Je suis affreux, sale..., je le coupe.

- Arrête de dire n'importe quoi, Shady! Tu es magnifique, avouais-je. >>

Il rougit.

<< Mais...

- Pas de mais, dis-je. >>

Nous nous regardons avant que Shady ouvre la bouche.

<< Je... Je t'aime, Macéo...

- Tu m'aimes comment, Shady?, demandais-je.

- Bah..... je... Je suis... Amoureux de toi... >>

Mon cœur bondit dans ma poitrine et dans mon ventre, il y avait une bataille de papillons. Je l'embrasse et il se crispe, mais finit par répondre à mon baisé démontrant mon amour pour lui.

<< Les garçons, venez manger!, crie ma mère et nous nous séparons. >>

Nous nous regardons et Shady se redresse, le visage rouge comme une tomate. On se lève et il essuie ses larmes. Nous sortons pour aller manger.