Chapitre trente-cinq

103 7 0
                                    

Shady

Je me réveille, encore bien au chaud et en sécurité, dans les bras de Macéo. Mon cœur bat fort et vite, mais est-ce qu'un garçon comme moi mérite un garçon comme lui? Il est beau, je suis affreux... Il est fort, je suis faible... Je le regarde et des larmes humidifient mes yeux. Il se réveille et me regarde en fronçant les sourcils.

<< Qu'est-ce qui se passe?, demande-t-il.

- Je ne te... Mérite pas, lâchais-je en chuchotant.

- De quoi tu parles?, me questionne-t-il.

- Je suis affreux, sale..., Macéo me coupe dans mon énumération de ma vision de mon corps.

- Arrête de dire n'importe quoi, Shady! Tu es magnifique, dit-il. >>

Comment peut-il dire ça comme ça!? Arg! Je dois être rouge tomate...

<< Mais...

- Pas de mais, dit Macéo. >>

Nous nous regardons avant que je n'ouvre la bouche pour avouer mon amour à Macéo, incapable de garder ce sentiment en moi.

<< Je... Je t'aime, Macéo...

- Tu m'aime comment, Shady?, me demande-t-il et je doute un instant.

- Bah.... Je... Je suis... Amoureux de toi... >>

Il m'embrasse et je me crispe, mais répond à son baisé peu après. Il me démontre tout son amour pour moi, en m'embrassant d'une manière douce et sincère.

<< Les garçons, venez manger!, crie la mère de mon amant et nous nous séparons. >>

Nous nous regardons et je me redresse, le visage encore plus rouge qu'une tomate. On se lève et j'essuie mes larmes restantes. Nous sortons pour aller manger.

Nous rejoignons la famille et nous mangeons tranquillement. J'ai rencontré la grande sœur de Macéo et j'ai pu retrouver une ambiance joyeuse à l'heure du repas. Une énorme différence avec nos repas chez moi... Je baisse la tête vers mon repas, un succulent plat et je lâche un sourire.

Des heures plus tard, nous nous retrouvons assis sur le canapé, après que toute sa famille soit montée en haut et que mon frère soit couché dans la chambre de Macéo.

Nous regardons la télévision et je suis concentré sur le film. Je suis confortablement calé dans le divan, quand je sens un bras m'entourer les épaules. Je me tourne vers Macéo qui m'attire contre lui, en sursautant.

<< Et-et si tes parents descendaient?, dis-je. Ils pourraient nous voir...

- On va les entendre descendre, dit-il. >>

Il pose sa tête sur ma tête. Il caresse mon bras et je pose ma tête sur son épaule, rassuré. Avec son autre main, il prend la mienne et la serre doucement.

<< Je t'aime, chuchote t-il.

- Moi-moi aussi, dis-je. >>

Le lendemain matin, après nous avoir préparé et avoir dîner, la police devrait arriver bientôt pour nous amener dans notre famille d'accueil. De plus, le médecin m'a dit que je devrais aller voir une psychologue, mais je n'ai vraiment pas envie d'aller raconter toute ma vie à une pure inconnue... Oui, je les fais avec le policier, mais je n'avais pas trop le choix... Je soupire.

La police arrive enfin chez Macéo et nous dit que l'on devra passer chez moi pour aller chercher nos affaires. J'ai les mains moites, je n'ai aucune envie d'y retourner... Macéo doit avoir remarqué mon malaise et pose discrètement sa main sur la mienne. Je me retourne vers lui.

<< Tu veux que je vienne avec toi?, demande-t-il.

- S'il te plaît, dis-je. >>

Il me fait un sourire. La police nous amène chez moi, sans poser de question sur la venue de Macéo. Nous arrivons devant celle-ci et le policier nous fait entrer. Nous nous dirigeons vers nos chambres et Laël demande à Macéo de venir l'aider à préparer ses affaires. Il me dit qu'il va venir me voir après. Je vais dans ma chambre et je prends un vieux sac pour mettre mes affaires que je veux amener dans la maison d'accueil. Je prends donc des vêtements et mon livre favori caché dans ma table de chevet. Ensuite, je regarde ma chambre.

Les souvenirs de ma mère, les lectures qu'elle me faisait avant d'aller dormir, les moments où Laël venait dans ma chambre après un cauchemar, David se faisant plaisir avec mon corps.....

<< Ça va?, me demande Macéo me faisant sursauter.

- Oui, dis-je.

- Tu me parleras de ce qui s'est passé, un jour?

- Quand... Quand je serais prêt, lui répondis-je.

- Merci, dit-il avant de poser doucement ses lèvres sur les miennes. >>

Nous sortons de ma chambre et allons rejoindre les autres. Je regarde rapidement dans le salon s'il y a notre album de photos sous le meuble où il y a la télévision et il s'y trouve. Je vais le prendre et je le pose dans mon sac avant de fermer celui-ci. Je regarde un peu partout pour essayer d'y trouver mon téléphone. Je vois mon sac d'école et je le prends avec moi, sachant que mon téléphone est à l'intérieur ainsi que ma charge.

Devant nous se dresse une petite maison en brique, de belles fleurs sont plantées de chaque côté de la porte d'entrée. La police s'avance vers la maison et mon frère le suit, étant donné que Macéo est retourné chez lui. Je les suit en restant derrière. La police toque doucement à la porte et une jeune femme au cheveux bruns et aux yeux bruns nous ouvre la porte, avec un sourire montrant ses dents blanches.

<< Ho!, dit-elle. Bonjour, entrez. >>

Nous entrons et elle nous invite à la suivre dans la cuisine. Nous nous asseyons à la table et elle se présente.

<< Salut, je m'appelle Marie Morin!, dit-elle en nous regardant avec le sourire.

- Salut, moi, je m'appelle Laël!

- Shady, dis-je simplement. >>

La police nous laisse après quelques minutes. Il nous a dit qu'il viendrait de temps en temps pour voir si tout se passe bien et pour donner des nouvelles de ce qui arrivera à mon père. 

Des malheurs à des bonheursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant