Des malheurs à des bonheurs

Chapitre quarante

Shady

Le soir est arrivé rapidement, alors je marche jusqu'à chez Marie, parce que je ne me sens pas encore chez moi. C'est un peu normal... Ça ne fait que trois jours que nous sommes arrivés chez elle. J'entre dans la maison, comme me l'a dit Marie: ''Shady, tu n'es pas obligé de cogner avant d'entrer! Fais comme chez toi.''

<< Salut, tu as passé une belle journée?, me demande Marie en arrivant dans l'entrée.

- Salut, ouais et toi?, dis-je par politesse.

- Oui, merci! Reste habillé, on va chercher ton frère et on va aller chercher vos bottes.

- D'accord. >>

Je pose mon sac d'école et sors avec Marie qui venait de terminer de s'habiller chaudement. Nous embarquons dans sa voiture et elle démarre vers l'école de mon petit frère.

Quand nous arrivons, elle descend de la voiture pour aller le chercher dans la cour. Elle revient rapidement avec lui et ils rentrent dans celle-ci. Nous repartons sur la route vers le magasin de chaussures.

<< Salut Dydy, lance mon frère.

- Salut, alors ta journée?, demandais-je en me tournant vers lui étant du côté passager du conducteur.

- Superbe journée!, dit-il tout sourire.

- Qu'est-ce qui s'est passé?, le questionnais-je.

- Bah tu sais, mon amoureuse..., commence t-il.

- Rose?

- Oui! On s'est embrassés, sur la bouche! >>

Je rigole avec Marie qui nous écoutait.

<< Pourquoi tu ris!?, dit-il en gonflant ses joues.

- Parce que c'est mignon!, lance Marie. >>

Ils continuent de parler entre eux pendant que moi, je regarde par la fenêtre.

Arrivé au magasin, nous allons dans la section pour mon frère et Marie se tourne vers moi.

<< Tu peux aller dans la section des plus grands, on se rejoint après, me dit-elle.

- D'accord. >>

Je m'y rend rapidement, étant donné que les deux sont proches l'une de l'autre, en baillant pour la énième fois de la journée. Je regarde les bottes, d'un air fatigué. J'ai juste hâte de rentrer à la maison et de m'étendre dans mon lit pour dormir au moins cinq heures sans cauchemars. Évidemment, ça ne se produirait pas... et je ferais une panoplie de cauchemars des deux dernières semaines, avant mon coma.

Un frisson me prend en pensant à ça et je décide de me concentrer dans ma recherche de bottes. Je prends une paire noire qui ne fait pas trop enfant et je retourne voir les autres.

<< Je veux celle-là!, dit mon frère en pointant une paire.

- Tu es sûr, là?, dit Marie.

- Euh..., il regarde une fois la rangée remplie de bottes différentes et il en pointe des nouvelles. Celle-là finalement. >>

Il fait ça encore quelques fois avant d'être sûr de sa paire. Nous allons donc payer à la caisse et retournons dans la voiture. Nous la remercions avant que l'on ne parte pour la maison.

Nous sommes mercredi soir et Marie me conduit à mon rendez-vous chez la psychologue. Ça c'est vite passé, mais Macéo était là, alors il m'a aidé à me calmer. Aujourd'hui, il travaillait donc il ne pouvait pas m'accompagner pour y aller. J'aurais aimé qu'il vienne avec moi...