Chapitre cinquante-un

77 6 0
                                    

Macéo

Je me dirige vers Shady avec mes affaires et je le vois trembler de la tête aux pieds. Comme à mon habitude, je l'entoure de mes bras, aimant bien avoir ma tête dans le creux de son cou.

<< Calme toi petit cœur, ça va bien se passer, dis-je.

- Hm, fait-il en fermant son sac. >>

Je me décolle de lui et lui fais un sourire pour le rassurer un peu. Il finit de se préparer et nous sortons dehors pour rejoindre Marie.

Quand nous entrons dans la voiture, Marie nous salue.

<< Salut les garçons!, lance-t-elle.

- Salut, dit-on ensemble.

- On va manger!, dit Marie en partant la voiture. >>

Nous partons donc manger et pendant le trajet, je caresse la douce main de Shady.

Nous sommes assis en face du juge. Des documents jonchent sur la table, le policier, Jacob est présent avec un des médecins qui s'est occupé de Shady pendant son coma. Le père de Shady n'est pas encore entré dans la salle et Shady est dans sa bulle, ne pouvant pas lui parler pour le rassurer, étant derrière lui. Les portes s'ouvrent et je vois le corps de Shady se tendre. Son géniteur s'assoit avec un avocat, malgré le fait qu'il soit coupable et que plusieurs personnes le savent.

<< Nous allons commencer le procès, annonce le juge. Alors, je voudrais les deux versions. >>

Shady va à la barre pour expliquer ce qu'il s'est passé, sans lâcher une seule fois mon regard pour ne pas regarder son père. Ensuite, c'est le tour de son géniteur qui ne se retient pas pour lui lancer des regards de dégoût et emplie de haine.

Le juge demande des preuves, mais je perds rapidement le fil ayant une énorme colère contre cet homme qui fait pleurer mon petit cœur. J'ai qu'une seule envie, c'est de le prendre dans mes bras.

Le juge m'appelle à mon tour à la barre, étant la personne ayant appelé la police. Je lui raconte ce que j'ai vu et entendu de la part de Laël quand il parlait avec la police, à l'hôpital.

Au bout d'une heure, le procès se termine enfin. Le père étant reconnu, même si c'était évident, coupable. Il a juste fait durer le procès deux fois plus long en racontant des conneries. Shady se lève rapidement et vient directement dans mes bras. Je le sers fort et il s'accroche à moi comme s'il avait peur que je disparaisse. Je caresse sa nuque et lui embrasse la tempe discrètement, mais le père de Shady, me voit et dit un commentaire avant d'être amené.

<< Espèce de pédale, lance t-il et je me retient pour ne pas lui envoyer mon poing dans sa face. >>

Shady enfonce sa tête dans mon cou et nous sortons en silence, toujours sa tête cachée. Je l'éloigne un peu de moi, pour que l'on puisse s'habiller avant de retourner dans la voiture. Shady ne dit pas un mot et reste collé contre moi. Marie nous amène chez elle sachant que je voudrais rester avec Shady.

On dirait que nous sommes retournés à la case de départ... Le Shady timide, effrayé et triste est revenu pour une durée indéterminé. Je n'aime pas le voir comme ça. Je sers des poings en colère contre son paternel. Je le déteste!

<< Macéo?, chuchote-il en prenant mon poing dans sa main.

- C'est rien, dis-je le plus calmement possible pour ne pas lui faire peur. >>

Il ne pose plus de question et reste dans mes bras pour le reste du trajet jusqu'à chez lui.

Arrivés chez lui, nous allons dans sa chambre et Marie nous dit qu'elle nous appellera dans quelques heures pour souper. Je ferme la porte de la chambre de Shady qui est déjà étendue dans son lit. Je m'approche doucement de lui et je me couche sur lui.

<< Tu es lourd, dit-il.

- Je ne bougerai pas, dis-je.

- Tu m'écrases, dit-il mais il m'entoure quand même de ses bras. >>

Je me redresse, restant assis sur lui, étant à califourchon. Il me regarde en fronçant les sourcils.

<< Qu'est-ce que tu fais?, demande t-il. >>

Je me penche pour l'embrasser, posant mes mains de chaque côté de sa tête. Il pose ses mains sur ma nuque et je frémis en le sentant serrer mes cheveux. On se recule par manque d'air et je vois un léger sourire béat s'étirer sur ses lèvres.

<< Enfin, tu souris, dis-je en collant nos nez l'un contre l'autre.

- Grâce à toi, souffle t-il ses joues se colorent d'un petit rose. >>

Je l'embrasse une nouvelle fois.

Des malheurs à des bonheursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant