Chapitre vingt-quatre

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Shady

Je me réveille, enveloppé d'une chaleur que je garderais le restant de mes jours. Je regarde Macéo qui me tient encore dans ses bras et l'observe attentivement. Mon cœur palpite dans ma poitrine en me rappelant d'hier soir. Pourquoi m'a-t-il embrassé? Je vois Macéo se réveiller et il me regarde. Il me sourit et je détourne les yeux, gêné d'être pris en flagrant délit.

<< Bon matin, dit-il.

- Bon matin..., dis-je en n'osant pas le regarder.

- Ça fait longtemps que tu es réveillé?, me questionne t-il.

- Pas tant que ça, dis-je en me dégageant de ses bras.

- Qui t'as fait ça?, demande-t-il après quelques secondes de silence en regardant mes bras.

- Le-les gars de l'école, dis-je en bégayant et j'essaye de cacher ceux-ci.

- Il ne te referont plus de mal, alors reste avec moi!, dit-il en me regardant dans les yeux.

- D'accord, répondis-je.

- Tu veux faire quoi? Nous sommes samedi, alors on est libre!

- Faut que je retourne chez moi..., dis-je déçu de devoir partir.

- Je te raccompagne, alors. >>

Faut que je retourne voir mon frère. J'espère qu'il va bien... Nous nous habillons et nous sortons de sa chambre. Il m'a prêté des vêtements propres et il a mis nos vêtements dans la laveuse. Nous descendons les marches, ensuite pour sortir, mais la voix d'une voix féminine nous interpelle.

<< Bon matin, chéri, dit-elle. Ho! C'est qui?

- Bon matin, maman, dit Macéo et il se tourne vers moi. C'est un ami, il s'appelle Shady.

- Bon matin, Shady! Je suis la maman de Macéo, tu peux m'appeler Caroline, se présente-t-elle.

- Bon matin, dis-je gêné.

- Vous partez?, demande-t-elle.

- Oui, il doit rentrer chez lui, dit-il.

- J'ai préparé le petit déjeuner, restez donc pour manger.

- Ça m'aurait fait plaisir de rester, mais je dois vraiment rentrer, dis-je et je me tourne vers Macéo. Je vais y aller.

- Je viens avec toi, dit-il. À plus, maman.

- Bonne journée alors, les garçons. >>

Nous sortons après avoir mis nos souliers, Macéo m'a aussi prêté une paire de chaussure, car les miennes était toute trempe. Nous marchons donc vers chez moi...

<< Tu aurais pu rester chez toi, tu sais, dis-je.

- Je sais, dit-il. >>

Il voulait me surveiller, pour que je ne tente aucune autre tentative, est-ce parce qu'il tient à moi? Je souris doucement. Nous arrivons chez moi, bien trop vite.

<< C'est ici, lançais-je d'une voix tremblante.

- Shady?, demande Macéo.

-Ne t'inquiètes pas, j'ai juste froid, dis-je.

- Tu peux tout me dire, hein?, dit-il.

- Oui..., dis-je. Bon! Je vais y aller... Merci pour hier soir.

- Hm, émit-il. >>

J'avance vers la porte d'entrée et je cogne. La porte s'ouvre sur mon père qui me regarde avec haine et il m'empoigne le bras fortement pour me tirer à l'intérieur de la maison. Il ferme violemment la porte et il me pousse sur le sol. Je vois mon frère en larme avec un coquard autour de l'œil.

<< Tu étais où, petite merde!, hurle mon père en me frappant le ventre. >>

Il continue de me frapper dans le ventre et il relève ma tête à l'aide de sa main. Ma respiration est difficile et il me donne un violent coup à la tête, avec son pied. Ma tête tourne et je vois flou. Mon père continue de me frapper et me donne des coups à la tête. Je crache du sang et j'ai tout juste le temps d'entendre une sirène que je plonge dans un monde noir, froid et effrayant. 

Des malheurs à des bonheursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant