Chapitre 28 : Début mensonger

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J'ai mal au cœur.

Tout ce que je veux, c'est vomir et laver chaque trace que ses doigts ou ses lèvres a laissé sur ma peau.

Je le sens encore me toucher, ses mains qui exploraient mon corps...

Tout est marqué au feutre indélébile dans mon esprit.

J'ai l'impression qu'il m'a violé.

Et pourtant, je n'en suis encore qu'au début de mon calvaire.

Je lui ai promis une vie avec moi en échange de leur liberté.

Je ne vois pas comment je parviendrai à tenir pendant des dizaines d'années.

Juste y penser me donne le tournis.

Des dizaines d'années.

Je vais être à lui pendant des dizaines d'années.

Il pourra faire ce qu'il veut de moi et je n'aurai pas mon mot à dire.

Tout à coup, je me sens faiblir.

Le monde tourne autour de moi et mon estomac se tord de manière douloureuse, alors que je chancelle sur mes pieds.

Si je ne m'évanouis pas, je vais vomir.

Ce qui est certain, c'est que je ferai l'un ou l'autre.

Des mains se posent sur ma taille, et bien qu'elles m'aident à tenir debout, je veux c'est qu'elles me lâchent.

Je ne supporte pas leur contact.

Je ne le supporte plus.

Elles me tournent vers Raiden, une mine inquiète s'affichant sur son visage.

Anastasia ?

Cette voix...

Je sais d'ores et déjà qu'elle sera la prochaine à hanter mes cauchemars, qu'elle est mon dernier espoir tout comme ma prison et que les mots doux qu'elle me susurrera m'empoisonneront l'esprit comme la pire des maladies.

Qu'est-ce que tu as ?

Je ne lui réponds pas, me contentant de le repousser pour tituber jusqu'à la porte, une main posée contre mon crâne douloureux.

Ma vision se floute, alors que mon estomac se tort, cherchant à digérer un repas que je n'ai pas avalé depuis des jours.

Comment ai-je même pu tenir aussi longtemps sans boire ou manger ?

C'est complètement surréaliste.

Je pose ma main sur la poignée et l'abaisse, ouvrant la porte à l'aide d'un coup d'épaule tellement mou que je me sens comme une poupée de chiffon.

Où est passé toute ma vitalité, disordine ?

J'ai l'impression de peser une tonne et que mes jambes me lâcheront d'ici une seconde à l'autre.

Secret d'État 2 (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant